Après trois ans d’absence liée aux restrictions de déplacement sous pandémie, le MotoGP™ était de retour en Australie et les fans auront été gâtés niveau spectacle, avec une multitude de dépassements aux avant-postes.
« Une course amusante, avec de grosses bagarres »
Marc Márquez (Repsol Honda Team), Marco Bezzecchi et Luca Marini (Mooney VR46 Racing Team), qui figuraient parmi les principaux protagonistes, semblaient avoir eux-mêmes apprécié.
Marc Márquez : « C’était une course amusante, j’espère que les fans ont apprécié. »
Marco Bezzecchi : « Il y avait une grosse bagarre au sein de ce groupe et je suis assez content dans le sens où je me suis bien défendu. J’ai réalisé quelques jolis dépassements. À vrai dire j’étais très fort au freinage. C’était une course très sympa. » »
Luca Marini : « Ce fut une course en paquet, très différente d’ordinaire. Le combat était beau, franchement je me suis régalé. »
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Rins : Une victoire en cadeau d’adieu
Et au bout du compte, la victoire revenait à Alex Rins (Team Suzuki Ecstar) : une distinction à laquelle il n’avait plus goûté depuis ce GP d’Aragón 2020, qui représentait également une jolie façon de clôturer ce chapitre sous les couleurs de Suzuki.
« Je suis tellement fier de cette victoire. Je la dédie à tous ceux qui m’ont soutenu cette saison, y compris dans les mauvais moments et à tous les membres de l’équipe, qu’il ait ou pas un contrat pour la saison prochaine. Ça n’a pas été facile dès lors qu’on a appris le retrait au Championnat de notre équipe, confie-t-il. Mais on n’a jamais abdiqué ! »
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Partir avec un pneu soft arrière ? « La responsabilité » prise par Márquez
Marc Márquez se voyait pour sa part récompensé de la deuxième place, grâce au pari audacieux du pneu soft à l’arrière. L’octuple Champion du Monde était pourtant le seul à y croire.
« Je suis très heureux de ce podium, ça représente beaucoup que ça soit pour moi ou pour tous ceux qui m’ont épaulé cette saison : des docteurs en passant par les kinés. Nous montons en puissance. Honda travaille également très dur pour 2023 […] Partir avec un pneu arrière soft ? C’était ma décision, révèle-t-il. Ils n’approuvaient pas forcément, mais je leur ai dit : « Je tente, j’en prends la responsabilité. Ils m’ont fait remarquer que j’étais le seul. Qu’importe, c’était la seule combinaison qui fonctionnait avec notre Honda et j’ai au final, j’ai plutôt bien géré. »
Quand Márquez reconnaît ouvertement s’être inspiré de Stoner…
À vrai dire, le Catalan était particulièrement incisif dans le virage 3 : un style qui n’est pas sans rappeler une légende locale…
« Quand j’ai débuté en MotoGP™, j’avais accès aux datas de Casey. Du coup j’ai copié son style et ces virages sont aussi un de mes points forts. Cela dit, j’en discutais avec lui : ces MotoGP™ aujourd’hui se pilotent différemment, avec l’électronique, l’aérodynamique. Avant, vous pouviez davantage jouer avec le poids du corps, fait-il remarquer. Il n’empêche que Casey était super rapide dans ce virage 3. »
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« Je ne vais pas lui donner de conseils » : Márquez au sujet de l’arrivée de Rins chez Honda
Battu par Alex Rins, Marc Márquez n’entend en tout cas pas lui faire le moindre cadeau, sous prétexte que ce dernier rejoint le constructeur japonais la saison prochaine…
« C’est bien qu’un Champion du Monde et un pilote qui gagne des courses nous rejoignent. Ça permettra de mieux cerner notre niveau, comme nous travaillons dur sur ce projet 2023. Mais je ne vais pas pour autant lui souhaiter le meilleur ou lui donner des conseils, avoue-t-il. Soyons réalistes, il reste un de mes adversaires. Ça sonnerait faux. »
« Ma course a basculé quand Fabio a abandonné » : Bagnaia opte pour la sagesse
En attendant, Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team) faisait une excellente opération, avec cette troisième place, puisque Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP™) était contraint à l’abandon. Le Turinois se retrouve donc propulsé en tête du classement général pour 14 points.
« Je suis davantage content pour le Championnat que pour le résultat obtenu ce dimanche car mon objectif était de gagner. Mais à partir du moment où j’ai vu que Fabio avait abandonné, ma course a totalement changé, explique-t-il. Je me suis dit, si je vois une opportunité de victoire, je la saisirai. Sinon quoi, je ne prendrai aucun risque. J’ai commis trop d’erreurs cette année. Je devais me montrer intelligent. »
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Quartararo veut tourner la page pour aborder « le challenge le plus relevé » de sa carrière
Mais son adversaire, qui aura connu un Grand Prix catastrophique, refuse encore de s’avouer vaincu, malgré l’ampleur du défi.
« Nous devons tourner la page. Désormais, notre unique mission est d’essayer de gagner, sans doute la plus relevée de ma carrière. Mais je suis prêt à me battre, affirme-t-il. À l’heure actuelle, je pilote au-delà des limites. Néanmoins, ça n’est pas le seul problème à mon sens. Le fait est que nous pilotons de manière différente comparé aux autres. Quand je suis seul, vous pouvez d’ailleurs voir à quel point je suis compétitif. Et puis une fois en course, c’est toujours plus compliqué. »
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« Ironie du sort » pour Miller
Jack Miller (Ducati Lenovo Team) n’était pas plus chanceux, alors que le virage n°4 venait tout juste d’être rebaptisé à son nom. Ce dernier avait alors déclaré :
« C’est assez surréaliste. J’apprécie le geste. Je ne suis pas si j’en suis digne, mais je l’accepte. Avoir son propre virage sur un circuit aussi magnifique. De retour en piste, après cette cérémonie, j’en avais les larmes aux yeux. C’est un vrai honneur, je ne réalise pas encore. Ils me l’ont annoncé la semaine dernière à mon mariage, car ils voulaient mettre à l’honneur ma contribution pour ce sport. »
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Le lendemain, le local de l’étape y était en effet embarqué dans une chute par Alex Márquez…
« Je pense qu’on aurait tous deux préféré terminer différemment, surtout à domicile. Mais il est entré un peu trop fort et m’a embarqué ironie du sort dans cette courbe 4. On peut tous commettre des erreurs. Nous reviendrons plus fort la saison prochaine, » promet l’Australien.