Ce privilège qui a échappé à Rossi… mais pas à Bagnaia

Nick Harris évoque, dans son ultime chronique, ces pilotes qui ont été sacrés en catégorie reine, au guidon d’une moto de leur propre pays.

Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team) et Ducati ont rejoint ce dimanche, un cercle très fermé ; un groupe dont son mentor Valentino Rossi ne fait même pas partie, qui comptait jusque-là cinq membres.

 

En Italie, cette passion pour la moto coule dans leurs veines. Alors on imagine facilement la portée d’un tel titre décroché par Pecco. Ce pays avait en effet dû encaisser le départ de sa légende, n’avait plus assisté au sacre d’un de ses pilotes en MotoGP™ depuis 13 ans… Et il fallait remonter à 2007 avec Casey Stoner pour voir une de ses machines décrocher le graal à ce niveau. Ici les deux critères étaient enfin réunis !

Comme un clin d’œil à l’histoire, Valentino Rossi et Giacomo Agostini étaient en plus présents ce week-end. Valentino Rossi : l’ultime transalpin à avoir été Champion en catégorie reine et son compatriote Giacomo Agostini, le dernier à l’avoir fait au guidon d’une machine italienne, il y a 50 ans. Valentino Rossi avait bien tenté le pari avec les rouges, mais avait trébuché. À vrai dire, seul l’Australien Casey Stoner y était parvenu… L’histoire retiendra en tout cas que deux pays auront à ce jour réussi à réunir une moto et un pilote issus de leurs propres terres pour être couronnés : l’Italie et la Grande-Bretagne.

Sans surprise, l’Italie montrait la voie en 1950, lors de la deuxième édition, grâce à Umberto Masetti sur sa Gilera. Lequel allait d’ailleurs récidiver deux ans plus tard. En 1957, ce fut ensuite au tour de Libero Liberati de goûter à cet honneur, toujours avec Gilera.

Puis, Giacomo Agostini prenait le relais sur son MV Agusta de 1966 à 1972, en dépit de la résistance opposée par son coéquipier Mike Hailwood. Après quoi, la légende partira chez Yamaha, marque qu’il hissera sur le toit du monde. Loris Capirossi effleurera pour sa part ce rêve en 2006. Hélas, il perdait les commandes au septième rendez-vous de l’année, dans un accrochage collectif survenu au premier virage. Au final, il ne terminait ‘que’ troisième derrière Nicky Hayden et Valentino Rossi.

Les Anglais ne sont cela dit pas en reste, car dès 1949, Leslie Graham été auréolé sur un monocylindre AJS. Geoff Duke lui succédera en 1951 sur une Norton et partait dans la foulée chez Gilera.

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L’ère des deux-temps et des quatre-temps sera en revanche davantage dominée par les machines japonaises. Ces derniers chercheront désespérément un pilote pour porter haut leurs couleurs, en vain. Tadayuki Okada s’en approchera en 1997 et en 1999 ; campagnes qu’il achèvera aux deuxième et troisième rangs. Hideo Kanaya fut le premier Japonais à triompher en catégorie reine, c’était au Grand Prix d’Autriche 1975 sur une Yamaha. Norick Abe, Makoto Tamada et Tohru Ukawa s’illustreront eux aussi parmi l’élite. Nénamoins, jamais ils ne rivaliseront véritablement pour le titre… Et celui qui aurait peut-être pu y arriver, Dajiro Kato, perdait tragiquement la vie en 2003 à Suzuka.

Alors d’autres pays intègreront-ils ce cercle très fermé ? En regardant la liste des engagés en 2023, il semble que non. Comme je l’ai dit au début, ce n’est pas souvent qu’un tel scénario se produit.

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Francesco Bagnaia, Ducati Lenovo Team, Gran Premio Motul de la Comunitat Valenciana
 
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