Décidément, Ducati est bien loin de la pré-saison qu’elle avait connue en 2022. Souvenez-vous la marque de Bologne avait décidé in-extremis de renoncer à son dernier moteur. À l’inverse, c’est une totale sérénité qui régnait sur son clan à l’issue de ce Test.
Les résultats parlent d’eux-mêmes : À Sepang, les rouges avaient déjà hissé sept de ses représentants parmi les neuf premiers. Et la domination ne faisait que s’accroître à Portimão avec cette fois sept machines dans le Top 8.
« Je suis ravi de tout », déclarait le Champion du Monde en titre : une conclusion qui veut absolument tout dire. Mais force est de rappeler tout de même que Pecco n’est pas le seul à disposer d’une GP23 et que le trio Enea Bastianini (Ducati Lenovo Team) – Jorge Martín (Prima Pramac Racing) – Johann Zarco (Prima Pramac Racing) est prêt à tout pour lui faire de l’ombre.
Bagnaia en grand favori
En attendant, l’Italien récoltait tous les suffrages quand il s’agissait de désigner un favori. De son côté, la prudence restait de mise. « Il faut reconnaître que nous avons fait un bon travail aussi bien sur un tour lancé que sur les longs runs, soulignait le Turinois qui aura à cœur de devenir le premier pilote à conserver son n°1 en catégorie reine depuis Mick Doohan en 1998. Après les Tests sont une chose, les courses en sont une autre, attendons de voir. »
« Je n’aime pas le fait de désigner quelqu’un comme favori en Test, car vous ne savez pas quel était son programme, ni les pneus qu’il avait chaussés, ajoutait-il. Marc par exemple n’a pas fait de time-attack. Du coup, c’est difficile de se faire une idée de son niveau. Une chose est sûre en revanche, nous sommes prêts à nous battre pour la victoire. »
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Bastianini en embuscade
Son coéquipier Enea Bastianini (Ducati Lenovo Team), sensation de la campagne 2022, était pour le moment plus en retrait : pas étonnant en soi dans la mesure où il s’acclimate à un tout nouvel environnement, de la moto en passant par l’équipe ou encore le chef mécanicien. Par ailleurs, le transalpin a connu quelques problèmes techniques et une chute qui l’ont quelque peu retardé. Néanmoins, le natif de Rimini, classé quatrième à Sepang puis sixième en Algarve avance doucement.
« Nous avons procédé à quelques modifications sur la moto, qui m’ont permis de me sentir mieux et d’attaquer, car hier j’étais très rapidement à la limite, confiait-il. Je suis satisfait de mon rythme de course, comme de mon chrono. Et dire que je n’en ai fait qu’un ! On n’est pas encore au niveau de Francesco, mais ce n’est pas si mal. »
Martín, le loup solitaire
Jorge Martín (Prima Pramac Racing), qui aura vu le guidon au sein du team officiel lui filer sous le nez et qui n’écarte pas la possibilité de rejoindre un autre constructeur à l’avenir, est quant à lui remonté, bien déterminé à prouver ce dont il est capable après une année 2022 mitigée.
À vrai dire, le Madrilène n’aura même pas eu à forcer. « Ce fut un Test vraiment positif. En général, je me suis senti super à l’aise. Je n’ai pas signé de tour lancé, car nous n’avons pas jugé nécessaire de le faire. Je garde ça pour dans deux semaines, » révélait-il.
Enfin l’année de la victoire pour Zarco ?
Johann Zarco (Prima Pramac Racing) chantait aussi les louanges du nouveau moteur et le Français aura bien rectifié le tir après sa 15e place de Sepang, en atteignant le deuxième rang. Et l’introduction du MotoGP™ Sprint pourraient jouer en sa faveur avec à la clé peut-être son premier succès dans la cour des grands.
D’ici-là, la mentalité jouera un rôle crucial : « Nous avons le package pour. Mais je veux avoir davantage la maîtrise de la situation quand l’opportunité se présentera. Il faudra savoir rester calme et garder le contrôle, ça sera vraiment la clé, » expliquait-il.
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