Ce week-end, le MotoGP™ débarque au Mans : un Grand Prix très attendu des fans français et de nos pilotes, parmi lesquels Johann Zarco (Prima Pramac Racing). Notre rédaction a justement pu s’entretenir avec lui histoire de mieux cerner son état d’esprit. Actuellement neuvième au Championnat, le Français aura connu quelques résultats prometteurs, qui lui font entrevoir la suite de la saison avec optimisme ; tout est d’ailleurs une question d’ajustements.
« Décrocher ce podium aussi tôt dans l’année m’a fait un bien fou, commente le pilote Prima Pramac Racing, en référence à cette deuxième position obtenue à Termas. Ça montre qu’on a le potentiel pour en signer d’autres. »
« Le Texas a toujours été un tracé compliqué pour moi, du coup je ne suis pas forcément mécontent de cette septième place. Je pense avoir plutôt bien géré. Ce sont toujours neuf points de pris, ajoute-t-il. À Jerez, j’ai ensuite essayé d’hausser un peu le niveau pour déjà préparer le GP de France d’une certaine façon. Je m’étais mis en tête de gagner et je m’étais dit : ‘on verra où ça nous mène’. Samedi, je n’étais pas très loin, le groupe de tête était là, juste devant moi. Et dimanche pareil, j’étais cinquième quand je suis tombé à sept tours de la fin : malheureusement, ce sont des choses qui arrivent. C’est frustrant car je laisse échapper 11 précieux points. Cela dit, le bilan reste positif car il y a eu beaucoup de changements et ça nécessite un certain temps pour que tout se mette correctement en place. »
Une nouvelle approche pour créer le déclic ?
En effet, le tricolore a totalement revu son encadrement cet hiver avec Romain Bordas et Gregory Mallet, chargés du coaching plus sur le plan personnel, tandis que Massimo Branchini l’accompagne désormais comme chef mécanicien. Objectif : pouvoir retrouver confiance en son style et des sensations plus naturelles, pour mieux attaquer et espérer gagner.
« Au niveau technique, ça fait quasiment trois ans que la Desmosedici constitue la référence. Et j’ai la chance de l’avoir chez Pramac, fait-il remarquer. Du coup à moi d’aborder les choses de façon un peu différente, afin de débloquer ce fameux compteur à victoire. »
Et Le Mans pourrait représenter une occasion en or d’inscrire son premier succès à ce niveau de la compétition, dans la mesure où Ducati y a remporté les trois dernières éditions.
« Je le sais et ce n’est pas de la pression, répond le n°5. Après tout, pourquoi pas moi ? Depuis Jerez, j’ai réussi à hausser le ton. Certes, je n’étais pas au niveau de Pecco, mais j’étais parmi les meilleurs et il y avait de gros espoirs. Alors là, avec l’énergie du public et une piste différente, qui m’a souvent réussi par le passé, il faut viser haut ! »
À vrai dire, l’atmosphère y est tellement particulière… « Tu sens que tu es en France et qu’il y a un très gros engouement autour de la moto, confie-t-il. Puis l’avantage avec Fabio, c’est qu’on a deux profils bien distincts, on n’est pas de la même génération : de quoi combler tout le public. Il y en a pour les deux, chacun s’y retrouve ! »
Dans l’immédiat, si vous êtes sur Le Mans ce mercredi, vous pouvez vous joindre à nos deux tricolores du MotoGP™ pour une parade, qui partira de la Place du Jet d’Eau à 15h20.