Après le GP de France 2023, Marc Márquez (Repsol Honda Team) a accordé un entretien au journal britannique The Guardian pour évoquer son parcours depuis sa blessure en 2020 jusqu'à aujourd'hui.
« Je continue à me battre parce qu'au bout du compte, ma passion pour la course est plus importante que ce dont je souffrais », commence l'octuple Champion du Monde. Une phrase qui résume parfaitement Marc Márquez et tous les pilotes MotoGP™. La souffrance fait partie de tout sport, mais ce que le n°93 a vécu depuis cette chute au GP d'Espagne 2020 va au-delà de cela.
The Guardian a également évoqué le superbe « Marc Marquez : ALL IN » (disponible gratuitement sur Red Bull TV) avec la star de Honda. Ce qui commençait comme un documentaire montrant le retour au sommet de l'Espagnol est rapidement devenu un point de vue immersif sur la façon dont il a appris qu'une quatrième opération était nécessaire pour avoir une chance de revenir au top de sa forme.
« C'était difficile d'ouvrir ma maison et ma vie privée [aux équipes de tournage]. Dans ces moments difficiles, la réaction naturelle est de se renfermer et de ne pas montrer aux gens ce que l'on ressent ».
« Certains nous considèrent comme des héros, mais nous sommes des êtres humains et nous avons des moments difficiles et des doutes. Nous avons commencé le documentaire en pensant que je reviendrais au sommet, mais la situation a beaucoup changé en cours de route et j'étais très proche de la retraite ».
Marc Márquez nous donne également un aperçu de sa mentalité de « tueur » qui l'a conduit à devenir un des meilleurs pilotes MotoGP™ de l'histoire. C'est quelque chose que nous avons vu lors du GP d'Italie 2022, quelques jours avant qu'il ne doive subir cette quatrième opération aux États-Unis.
« C'est l'un de mes points forts et parfois mon point faible : ma mentalité de tueur. J'attaque toujours, je ne défends jamais. C'est ma mentalité très ambitieuse ».
« La plupart du temps, cela me permet de réussir et c'est très positif. Parfois en revanche, cela peut être négatif. Par exemple, lorsque j'essaie de revenir trop tôt d'une blessure, j'ai besoin des bons professionnels qui m'entourent pour m'arrêter. Je leur dis : "Quand je suis blessé, je suis comme un animal en cage" ou encore "Lorsque vous ouvrez cette cage, je suis un animal qui veut sortir et qui s'enfuit, alors ne l'ouvrez pas tant que vous n'êtes pas sûr que je suis prêt à sortir" ».
Le natif de Cervera évoque également avec franchise son retour après sa quatrième opération en 2022, et notamment l'importance de sa deuxième place en Australie : « Je peux comprendre que le fait d'avoir terminé deuxième soit une réussite. Désormais quand j'aurai de bonnes nouvelles, je les fêterai encore plus qu'avant. Avant, gagner était normal. Mais maintenant, ce n'est plus comme ça », explique l'Espagnol.
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