Que manque-t-il à Márquez pour redevenir un sérieux candidat pour le titre ?

Le natif de Cervera et son chef mécanicien ont clairement identifié le problème.

Marc Márquez (Gresini Racing MotoGP™) semble en pleine renaissance. L’octuple Champion du Monde vient d’inscrire son troisième podium consécutif sur une course principale. Ajoutés à cela, quatre apparitions dans le Top 3 en Tissot Sprint : des résultats qui lui permettent d’occuper actuellement la troisième position au classement général, 41 points derrière le leader Jorge Martín (Prima Pramac Racing). Une prestation d’autant plus impressionnante en France et en Catalogne, qu’il aura dû remonter une bonne partie de la grille.

Certes, le natif de Cervera n’a pas encore renoué avec la plus haute marche du podium depuis 2021. Il n’empêche que le n°93 est désormais compétitif à chaque round. Alors que lui manque-t-il pour redevenir un véritable prétendant au titre ? La réponse tient en un mot…

« Les qualifications ! »

Marc Márquez et Frankie Carchedi ont clairement identifié le problème. Depuis que le Catalan a rejoint les rangs de Ducati, ce dernier se sera respectivement qualifié sixième, huitième, troisième, premier, 13e et 14e. Suite à sa pole de Jerez, il n’aura en effet plus jamais atteint la Q2. Sur les réseaux sociaux, le chef mécanicien justifiait cette baisse de régime par le fait de trouver un juste équilibre entre la simulation de course et un tour rapide n’était pas si aisé, quand on manque de données.

 

Marc Márquez déclarait pour sa part que les nouveaux pneus compromettaient quelque peu ses efforts en qualifications. Sans compter cette différence en entrée de virage entre la Honda et la Ducati : « Le freinage est d’ordinaire mon point fort. Or, quand je chausse un pneu neuf, je ne peux pas m’exprimer à ce niveau-là car mon pneu arrière chasse l’avant. Nous devons comprendre la bonne configuration à opter afin de tirer le meilleur parti de nos pneus. Avec la Honda, je roulais d’une toute autre façon. »

« Au Mans et à Montmeló, quand c’étaient des nouveaux pneus, systématiquement j’ai eu du mal. D’ailleurs, c’était déjà le cas en pré-saison. Sur les premières courses, j’ai malgré tout été en mesure de compenser, mais me revoilà en difficulté avec ces pneus. Il va falloir qu’on se penche plus sérieusement sur ce problème, car en partant 14e ça complique quand même grandement la tâche. Pour le moment, on est capables de sauver les meubles. Cela dit, on prend beaucoup trop de risques. »

Alors, oui : ça ne l’aura pas empêché de rafler un double podium… Néanmoins lutter à la régulière pour le Championnat lui paraît compliqué dans ces conditions.

« Je dois m’élancer au maximum de la deuxième ligne si je veux pouvoir me battre. C’est un de mes objectifs. Après, je reconnais qu’ils ont quelque chose de plus. Je peux fournir un effort supplémentaire sur certaines pistes. Eux, en revanche, sont tout le temps dans le coup : raison pour laquelle nous devons élucider cette situation. On ne peut pas se permettre de galérer un vendredi ou en Q1. Cependant, si vous m’aviez dit que j’allais me retrouver à 40 points du meilleur après six courses il y a quelques semaines, je vous aurais répondu : ‘je signe où ?’. De même terminer troisième du Championnat : pour moi ça resterait une saison extraordinaire. »

L’octuple Champion du Monde minimise peut-être volontairement son potentiel. Mais sa position au classement général ne ment pas. Simon Crafar est convaincu qu’il peut s’avérer une véritable menace s’il parvient à améliorer ses qualifications.

« Nous sommes troisième après six courses mais c’est notre vraie position au championnat, car clairement ces deux-là sont un cran au-dessus. Si on veut rivaliser avec eux, on doit progresser en qualifications. »

À voir si son clan parvient quelque peu à rectifier le tir dès ce week-end au Mugello.