Ce week-end en Aragon a été riche en événements avec le notamment le retour du roi ou encore l'accrochage controversé entre Alex Márquez (Gresini Racing MotoGP™) et Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team). L'action en piste a fait parler les fans du monde entier mais également les pilotes, qui nous ont livré leur point de vue respectif. Voici les principales déclarations du Grand Prix d'Aragon.
Bagnaia : « Je l'ai entendu mettre les gaz »
Le Champion du Monde Pecco Bagnaia était furieux après son accrochage avec Alex Márquez au MotorLand d'Aragon. À six tours de la fin, les deux pilotes se sont livrés une bataille âpre pour la dernière place du podium jusqu'à entrer en collision au virage 13. L'Italien n'a pas hésité à rejeter la faute sur Alex Márquez, pointant du doigt la télémétrie de l'Espagnol qui, selon lui, montre qu'il n'a levé le pied à aucun moment de l'incident.
« J'étais complètement devant, déjà avant de changer de direction. Ce qui me met encore plus en colère, c'est de regarder la télémétrie. Dès que j'ai abordé le virage 10, j'étais devant. J'ai laissé de la place parce que je savais qu'il était là, mais j'avais beaucoup plus de vitesse. Je n'avais donc pas besoin de fermer la ligne pour être devant ».
« Dès que je l'ai fait, dès que j'ai abordé le virage 10, je l'ai entendu mettre les gaz. Ce n'est pas bien. Et le pire, c'est qu'il a gardé entre 40 et 60 % d'accélération jusqu'à ce qu'on chute ».
« C'est donc très dangereux d'avoir quelqu'un qui fait des choses comme ça, parce que normalement vous essayez d'éviter la collision. On ne veut pas avoir de contact avec qui que ce soit mais d'après les données, d'après ce qui s'est passé, quelqu'un n'est pas dans le même état d'esprit ».
A.Márquez : « Je ne l'ai pas vu »
De son côté, Alex Márquez conteste fermement l'opinion de Pecco Bagnaia, affirmant qu'il n'avait pas vu et n'était pas conscient qu'il se battait avec le Champion du Monde en titre.
« Pecco a décidé de faire ce mouvement par l'extérieur. Il a été très courageux et très clair dans sa décision, mais il savait que j'étais là. Il aurait pu me laisser au moins un mètre. Si quelqu'un pouvait éviter ce contact, c'était bien lui. Il savait que j'étais là. Je ne l'ai vu à aucun moment, je ne m'attendais pas au contact ».
— Alex Márquez (@alexmarquez73) September 2, 2024
Espargaró : « Il faut laisser un peu plus de place »
Aleix Espargaró (Aprilia Racing) a également commenté l'incident et estime que Pecco Bagnaia aurait pu faire un peu plus d'efforts pour éviter le contact.
« C'est une chute qu'on a souvent vue en MotoGP™, surtout ces derniers temps. Pour moi, quand vous arrivez par l'extérieur comme l'a fait Pecco, vous devez laisser plus d'espace au pilote à l'intérieur. Alex ne peut pas disparaître. Il peut couper les gaz, mais pourquoi devrait-il le faire ? C'est une course. Si vous voulez éviter la chute, vous devez laisser un peu plus de place ».
Oliveira : « C'est la faute d'Alex. Il l'a provoqué »
Son homologue d'Aprilia Miguel Oliveira (Trackhouse Racing) avait un point de vue légèrement différent sur la question. Le pilote portugais est convaincu qu'Alex Márquez est en tort.
« C'est la faute d'Alex, il l'a provoqué. C'est ma façon de voir les choses. C'est une situation étrange parce qu'il est sorti large, il savait que Pecco était à l'extérieur. Il s'est engagé dans le virage mais avec une demi-moto derrière lui et il s'est juste appuyé dessus. Il aurait pu couper les gaz mais c'est arrivé trop vite. Il s'est retrouvé coincé sur sa moto et c'était fini ».
M.Márquez : « Je l'ai su au Test de Valence »
Bien qu'il ait patienté plus de 1 000 jours, Marc Márquez n'était pas trop inquiet quant à l'attente d'un retour sur la plus haute marche du podium. L'octuple Champion du Monde a révélé qu'après une seule journée sur la moto, il savait qu'une chance de victoire se présenterait en 2024.
« Lors du Test de Valence, j'ai compris que ça arriverait et qu'on aurait nos chances. L'étape supérieure est de se battre pour le Championnat. Pour cela, on doit continuer à travailler mais à Valence, j'ai commencé à comprendre que tôt ou tard, j'y arriverai. C'est pour cette raison que je suis resté calme et que je n'ai pas trop forcé ».