Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team) a remporté le GP de Thaïlande devant Jorge Martín (Prima Pramac Racing) et réduit l'écart au Championnat à seulement 17 points à deux manches de la fin. La journée de dimanche à Buriram a été riche en rebondissements et en moments intenses. Voici les principales déclarations entendues tout au long de ce 18e rendez-vous de la saison.
« Un peu à la limite ? Non. Au-delà de la limite »
Après avoir chuté alors qu'il se battait pour la victoire, Marc Márquez (Gresini Racing MotoGP™) est remonté sur sa machine pour sauver quelques points en terminant 11e. Cependant, le n°93 a causé un incident avec son ancien coéquipier, Joan Mir (Repsol Honda Team), ce qui lui a valu une pénalité. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les deux pilotes avaient des opinions différentes sur le sujet.
Joan Mir : « Un peu à la limite ? Non. Au-delà de la limite. C'était très similaire à la course sprint de Jerez. La même chose s'est produite. Je ne ferai pas de commentaire, parce qu'à chaque fois que j'en fais un, ça se retourne contre moi. Je vous laisse donc juger de ces choses-là ».
Marc Márquez : « Avant le point de freinage, j'étais au niveau de Joan. Pour moi, ce qui s'est passé, c'est qu'il avait perdu trois positions au tour précédent et qu'il ne voulait pas abandonner, et à un moment donné, il a relâché le frein et est entré, et je n'avais pas d'autre option parce que je n'avais plus de frein arrière après la chute. J'ai dit : "OK, contact". On s'est percutés. Je savais que j'allais être pénalisé, mais je me suis dit : "OK, je vais attaquer, je vais rattraper le pilote devant, je vais le doubler, je vais le laisser repasser, puis je vais le doubler à nouveau". C'est ce que j'ai fait ».
« Je n'ai rien de plus à dire sur lui »
Joan Mir n'est pas le seul pilote à avoir ressenti une certaine frustration après un incident, Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP™) ayant chuté suite à une manœuvre ambitieuse de Franco Morbidelli (Prima Pramac Racing). Le Français a connu un début de GP de Thaïlande fantastique et semblait pouvoir se rapprocher du podium avant l'intervention de son ancien coéquipier, qui a valu au transalpin un Long Lap avant qu'il ne parte à la faute.
Fabio Quartararo : « Je n'ai même pas vu, mais à la vitesse à laquelle il est arrivé au virage 8, je pense qu'il était loin au freinage et qu'il a juste relâché le frein. Je pense donc qu'il a été un peu trop optimiste. Ce matin, il était vraiment rapide, il n'avait qu'à attendre une ligne droite et il m'aurait doublé au virage 3. Il restait encore 20 tours. Je ne pense pas que ces trois virages étaient déterminants pour le podium ou la victoire. Je n'ai donc rien de plus à dire sur lui ».
« C'est bon de le voir revenir »
Andrea Iannone fait son retour en MotoGP™ en tant que remplaçant de Fabio di Giannantonio (Pertamina Enduro VR46 Racing Team), qui manquera le GP de Malaisie. Ce sera la première apparition de l'Italien en catégorie reine depuis 2019, et alors que les rumeurs de son retour émergeaient, certains pilotes de la grille actuelle lui ont souhaité un bon retour.
Francesco Bagnaia : « Quand vous avez l'opportunité de piloter une MotoGP™, vous devez la saisir. Iannone va beaucoup s'amuser, même si ce ne sera pas facile en Malaisie ».
Marc Márquez : « Ce sera sympa de le voir là parce qu'on s'est livrés une belle bagarre ».
« Directement en MotoGP™ après quatre ans, ce sera super difficile d'être rapide. Peut-être que c'est un surhomme, peut-être que Iannone peut le faire parce qu'il a beaucoup de talent ».
Jorge Martín : « C'est bien de le voir revenir en MotoGP™ ».
« Il démontre qu'il est toujours à un bon niveau. Pendant la World Ducati week, il était une seconde plus rapide que moi ! C'est une bonne opportunité de montrer aux gens qu'il est encore fort ».
« Je ne veux pas m'arrêter ! Je ne veux pas m'arrêter ! »
Quant à « Diggia », l'Italien a tiré le rideau sur sa saison avec une superbe quatrième place en course. L'Italien va maintenant se faire opérer pour revenir plus fort la saison prochaine ».
Fabio Di Giannantonio : « Ces sept courses en deux mois ont été très difficiles pour mon épaule. On a fait un travail extraordinaire à la maison. Ça a été dur, croyez-moi. C'est vraiment difficile d'être aussi compétitif à ce niveau ».
« J'ai dû passer de nombreuses heures en physio, beaucoup d'heures et d'entraînements avec la douleur et je pense que ça a été une fin de saison fantastique. On termine la campagne avec deux deuxièmes places sur deux pistes différentes et dans des conditions diverses, c'est une performance incroyable ».
« Maintenant, il est difficile de s'arrêter, c'est comme si j'avais fait tous les tours en me disant : "Ah, je ne veux pas m'arrêter ! Je ne veux pas m'arrêter !" Cependant, il faut être malin car c'était la bonne chose à faire, on l'a décidé. Il est important de s'arrêter, de se faire opérer, de récupérer et d'essayer d'être à 100% pour l'année prochaine ».
« Heureusement qu'on n'a pas fait de dégâts »
La lutte pour le podium s'est jouée sur le fil, Pedro Acosta (Red Bull GASGAS Tech3) s'imposant en fin de course pour priver son homologue de l'usine KTM, Jack Miller (Red Bull KTM Factory Racing), de son premier top 3 depuis Jerez 2023. Le duel a été fantastique, aucun des deux pilotes ne voulant céder le moindre espace à son adversaire, et c'est finalement le rookie qui a eu le dernier mot.
Jack Miller : « J'ai tout tenter pour rester sur le podium, mais ce n'était pas pour aujourd'hui ».
« Honnêtement, j'ai fait tout ce que j'ai pu. Quand Pedro est arrivé à l'intérieur et qu'on s'est en quelque sorte accrochés en sortie du virage 3, puis qu'on s'est dirigés vers le 4 et que j'étais à l'extérieur, je me suis dit "ça passe ou ça casse" ».
« J'ai réussi, mais il est revenu sur moi au virage 5 et j'ai essayé de le surprendre mais je n'ai pas réussi à me placer suffisamment à l'avant. Après, c'était fini. Une fois qu'il était à l'extérieur, j'ai tenté une attaque mais la moto s'est excitée dès que j'ai touché le centre du pneu. C'était terminé ! »
Pedro Acosta : « C'était une très belle bataille. De plus, je savais que c'était un combat pour le podium. C'était le moment ou jamais. C'est vrai que c'est toujours super sympa de se battre avec Jack parce qu'il est assez agressif mais dans les limites. J'ai vraiment pris du plaisir. Heureusement qu'on n'a pas fait de dégâts parce que sinon, l'après-midi dans le garage aurait été longue. On doit savourer et voir comment on peut s'améliorer sur la première partie des courses ».