« J'ai commencé à croire que je pouvais gagner la course »

Voici les déclarations les plus pertinentes entendues en interview après un dimanche fou au Mans

Le Michelin® Grand Prix de France 2025 restera dans les annales. Devant une foule record au Mans, Johann Zarco (Castrol Honda LCR) est entré dans l’histoire en devenant le premier Français à s’imposer à domicile en catégorie reine depuis 1954. Un triomphe retentissant qui contraste avec les déconvenues de Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team) et Alex Márquez (BK8 Gresini Racing MotoGP™), qui repartent tous deux sans le moindre point en Grand Prix. Voici les principales déclarations entendues ce week-end au circuit Bugatti.

« Je suis très fier »

Vainqueur de son deuxième Grand Prix en MotoGP™, Johann Zarco ne cachait pas son émotion après avoir enfin triomphé devant son public. Le pilote tricolore a raconté le moment décisif où il a compris que la victoire était possible :

« Je suis très fier car j’adore l’histoire de la moto. Je connais les grands noms, je regarde les anciennes courses, j’ai toujours été passionné. Écrire aujourd’hui cette ligne-là, gagner le GP de France en tant que pilote français, c’est magique. J’ai toujours essayé de me surpasser, de viser les podiums, de gagner. Aujourd’hui, j’ai pris le pari des pneus pluie ».

« Quand Jack est tombé, j'ai commencé à croire que je pouvais gagner la course. J’ai eu peur quand Marc est passé aux pneus pluie car au début il allait plus vite que moi. Cependant, je pense qu’il a atteint la limite des pneus pluie et qu'il ne pouvait pas attaquer davantage. Mon avance était suffisante pour gérer ».

« J’ai 48 ans, je voulais juste vivre »

Dans le box du Français, l’émotion était palpable, notamment pour son manager Guillaume Valladeau, submergé par l'émotion à l’approche du drapeau à damier :

« Gagner ici, devant le public français, c’est un jour incroyable. Je suis si heureux pour Johann, pour l’équipe, pour tous ceux qui travaillent avec lui. C’est beaucoup d’efforts, d’investissement sur une saison très longue. J’ai cru que j’allais mourir. J’ai 48 ans, je voulais juste vivre ! Je ne pouvais plus respirer ni regarder la course… je comptais simplement les tours ».

« La course était super longue »

Deuxième de cette course folle, Marc Márquez (Ducati Lenovo Team) a récolté 20 points précieux et repart du Mans avec le statut de leader du Championnat du Monde. L’Espagnol est revenu sur sa stratégie :

« Dans ces conditions, j’étais convaincu de mes choix, ce qui est le plus important. Pendant le tour de formation, j’ai vu que la piste était sèche, j’ai suivi Alex, il est rentré, j’ai fait pareil. Ensuite, c’est lui qui m’a copié pour les pneus slicks. Fermín, lui, est resté un tour de plus et il a perdu beaucoup de temps. On savait que ce serait une course piégeuse, et elle a été super longue ».

« Tout s'est mal passé aujourd’hui »

Week-end cauchemardesque en revanche pour Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team), contraint à l’abandon samedi en Tissot Sprint puis 16e dimanche après une chute dès le premier tour :

« On disait que s’il pleuvait, ça durerait, donc j’ai choisi les pneus pluie. Mais rien… et ensuite, je suis tombé. Même avec la chute, j’aurais pu finir dans le top 5, mais j’ai dû m’arrêter parce que mon sélecteur de vitesse était coincé, je ne pouvais plus passer les rapports correctement. J'avais aussi perdu des éléments donc je devais m'arrêter.

« Je suis donc rentré, puis je me suis arrêté une fois de plus et j'ai attendu 15 secondes avant de démarrer l'autre moto… bref, tout s'est mal passé aujourd’hui et tout le week-end. Je dirais même qu'on galère depuis le début de la saison. J'ai de très mauvaises sensations parce que je n'ai pas de retour de la moto ».

« Il faut rester calme »

Le rookie Fermín Aldeguer (BK8 Gresini Racing MotoGP™) a quant à lui impressionné les observateurs en décrochant sa première médaille en Tissot Sprint samedi ainsi que son premier podium en Grand Prix dimanche dans des conditions délicates :

« J’ai l’avantage d’avoir la meilleure moto du plateau, mais elle n’est pas facile à piloter. Au début, le réglage que j'avais n’était pas adapté à mon style de pilotage. Course après course, on travaille mieux, je comprends mieux la moto et l’équipe. Les retours que je fais sur les parties techniques sont de plus en plus précis. Après Austin, quand j’ai vu que j’avais le rythme pour le top 5, ça m’a mis dans un autre état d’esprit. Cela dit, je reste focalisé sur mon objectif : en tant que rookie, il faut rester calme ».

« On ne sait jamais s’il va pleuvoir »

Pendant que son compatriote Johann Zarco célébrait sa victoire, Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP™) était déçu dans son box après avoir vu ses espoirs s’envoler dans une chute au dernier virage en début de course. Malgré tout, le Niçois retient le positif avec cette deuxième pole position consécutive et cet excellent rythme en course :

« Au Mans, c’est toujours comme ça : on ne sait jamais s’il va pleuvoir. C’était une petite pluie, donc j’ai attaqué fort au début. Je suis très bien passé dans le Long Lap, j'attaquais fort mais quand j'ai dépassé Marc, j’ai senti que je perdais la moto, c'était de plus en plus mouillé. Cela faisait trois tours que je faisais ça et à chaque tour, un pilote tombait. Donc c'est dommage, mais j’ai vraiment pris du plaisir ce week-end. On a montré un bon rythme et réalisé des super time-attacks ».

« On ne peut pas être contents avec deux chutes »

Alex Márquez a lui aussi connu un week-end noir marqué par deux chutes et un zéro pointé le dimanche. Deuxième au Championnat du Monde, il accuse désormais 22 longueurs de retard sur son frère Marc :

« Deux chutes, aucun point… on ne peut pas être contents, mais c'est comme ça. Pourtant, je pense qu'on avait tout fait comme il fallait. C’est vrai que la stratégie de Zarco de garder les [pneus] pluie a payé, mais à ce stade du Championnat, c’était trop risqué. S’il ne pleuvait pas, on repartait sans rien ».

« Ça a été dur pour tout le monde »

Enea Bastianini (Red Bull KTM Tech3) a lui aussi vécu une course mouvementée. Parti en slicks, l’Italien a été impliqué dans un accrochage avec Pecco Bagnaia dès le premier tour, incident pour lequel il écopera d’un Long Lap à Silverstone :

« Une course folle. Ça a été dur pour tout le monde, les conditions étaient vraiment limites. Au bout du compte, j’ai choisi les slicks car je pensais pouvoir les utiliser. J’ai freiné fort au premier virage, Pecco a freiné tôt, et on est tombés. On a commis une erreur et d’autres pilotes ont chuté ».

Prochain rendez-vous : Silverstone ! Un circuit mythique, théâtre de nombreux duels d’anthologie… et qui pourrait bien nous réserver une nouvelle surprise dans cette saison 2025 déjà folle !

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