L'un des principaux sujets de discussion de la saison jusqu'à présent est la rivalité entre Marc Márquez (Ducati Lenovo Team) et Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team), ou plutôt le fait que beaucoup s'attendaient à la voir s'exprimer davantage. On a eu quelques aperçus de cette perspective alléchante notamment au Mugello, où les deux hommes nous ont offert un duel haletant en début de Grand Prix. Cependant, c'est une saison difficile pour Francesco Bagnaia, vainqueur de deux des trois derniers Championnats du Monde et passé tout proche d'un troisième sacre en 2024.
Avant le Grand Prix de Hongrie, le sujet a été abordé avec Marc Márquez par notre partenaire de diffusion DAZN, et les réponses du n°93 méritent qu'on s'y intéresse.
« C'est difficile à expliquer et à comprendre car, par exemple, vendredi en Autriche, il était le pilote le plus rapide, puis au fil du week-end, il a régressé, commence le n°93. En MotoGP™, c'est comme ça. Quand vous perdez un peu confiance en votre moto, vous commencez à perdre un demi-dixième par zone de freinage, et comme il y en a quatre ou cinq, à la fin du tour ça représente deux ou trois dixièmes. Vous entrez alors dans une spirale de perte de confiance ».
« C'est pourquoi, l'année dernière, je répétais sans cesse que je devais gagner en confiance. Quand on a confiance en soi, on peut essayer différentes choses, on roule plus librement, et c'est peut-être ce qui arrive à Pecco. Beaucoup de choses s'accumulent pour lui, il est plus raide sur la moto et ça le ralentit, mais je suis sûr que lui et Ducati trouveront la solution, car je vois comment ils travaillent. Il n'a pas oublié comment piloter une moto, car il y a des séances où il va très vite ».
Les journalistes de DAZN ont rebondi avec une question qui a fait sourire le Catalan : « Ce n'est donc pas l'effet Márquez ? »
« Non, je ne pense pas, répond le n° 93. Je travaille dans mon garage, je donne mon maximum, mais..., il sourit, je ne peux pas vous le dire. Je ne peux pas vous le dire parce que j'ai toujours terminé devant mes coéquipiers, donc je ne peux pas vous le dire ».
C'est vrai sur l'ensemble d'une saison, mais l'Espagnol tempère ensuite ses propos en poursuivant :
« J'ai souvent commis des erreurs en course parce que mon coéquipier était devant, comme par le passé avec Dani. Cela doit donc être difficile et ce jour viendra, c'est certain. Il y aura un jour où mon coéquipier me battra et où l'on dira que je ne mérite pas cette moto, que quelqu'un d'autre la mérite. Cependant, Pecco est double Champion du Monde, il est troisième du Championnat, il est parti en première ligne en Autriche... ce n'est pas dramatique. Tôt ou tard, il trouvera la solution ».
Après une course difficile en Hongrie (ce à quoi Pecco Bagnaia s'attendait compte tenu de la nature du circuit), les rendez-vous à venir sont à Barcelone et Misano. La renaissance du n°63 aura-t-elle lieu sur un de ces deux circuits qu'il affectionne tant ? Début de réponse le week-end prochain à l'occasion du Grand Prix de Catalogne du 5 au 7 septembre.