Le Grand Prix de Malaisie 2025 a été marqué par une nouvelle victoire remarquable d'Alex Márquez (BK8 Gresini Racing MotoGP™), auteur d'une course époustouflante. Le n°73 s'est imposé avec 2,676 secondes d'avance sur Pedro Acosta (Red Bull KTM Factory Racing), la star espagnole confirmant sa belle dynamique dans cette seconde moitié de saison. De son côté, Joan Mir (Honda HRC Castrol) décroche une belle troisième place et conclut sa tournée outre-mer de bien belle manière. Au terme d'un week-end qui nous a offert de nombreuses surprises et des changements importants au classement, voici les principales déclarations entendues à Sepang.
« C'était une course presque parfaite »
Alex Márquez a vécu un week-end solide marqué par une deuxième place en Tissot Sprint et une victoire en course le dimanche. Le n°73 a inscrit 34 points au cours du week-end, officialisant ainsi sa place de vice-Champion du Monde mais également le doublé Márquez au classement général. Malgré sa victoire de dimanche, l'Espagnol a admis que le week-end avait été plus difficile qu'il ne l'avait imaginé.
Alex Márquez : « C'est vrai que j'ai commis une erreur ce week-end en pensant que les choses seraient trop faciles. Puis, quand vous commencez le week-end par une chute en FP1, puis une autre en Practice, où on s'est qualifiés pour la Q2 avec le neuvième temps, ce qui est un peu limite, c'était assez compliqué. Les conditions et surtout les sensations sur la moto ici ont bien changé par rapport à février. L'asphalte et les conditions de piste étaient très différents. On a donc dû renverser la situation petit à petit au cours du week-end ».
« On a amélioré un peu les sensations lors du warm-up, et plus tard, j'ai été malin avec mon plan d'attaquer Pedro dans le premier tour, puis Pecco dans le deuxième. Ensuite, j'ai juste essayé de gérer les pneus jusqu'à la fin. En résumé, c'était une course presque parfaite, et j'en suis très heureux ».
« La gestion des pneus est assez difficile »
Pedro Acosta a une fois encore livré une performance impressionnante ce week-end, terminant troisième en Tissot Sprint avant de s'adjuger la deuxième marche du podium dimanche. Ce fut une nouvelle démonstration de force de la part de l'Espagnol, toujours en quête de sa première victoire en catégorie reine. Lors de l'analyse de son week-end, Pedro Acosta a admis qu'il était arrivé en Malaisie en s'attendant à une course difficile en raison de l'usure des pneus.
Pedro Acosta : « On sait que la gestion des pneus est assez difficile pour nous. Cependant, le plan était plus ou moins le même qu'hier, à savoir prendre un bon départ et essayer d'être le plus près possible de la tête pour suivre ces gars. Il est vrai qu'Alex avait un peu plus de rythme que moi et Pecco au début. Mais il est également vrai que plus tard, je réussissais plus ou moins à rouler dans ses chronos. Je rêvais de le rattraper, mais il était déjà assez loin devant, alors je me suis dit : "Bon, maintenant, il faut jouer la sécurité" ».
« L'une des courses les plus difficiles de ma vie »
Joan Mir a égalé son meilleur résultat de la saison avec une troisième place. Le n°36 a imprimé un rythme impressionnant tout au long de la course, lui qui était déjà très rapide en Tissot Sprint samedi avant de chuter. Dimanche, le Champion du Monde 2020 est parvenu à rester sur ses roues dans ce qu'il décrit comme l'une des courses les plus difficiles de sa vie.
Joan Mir : « C'était probablement l'une des courses les plus difficiles de ma vie en termes de gestion. On a eu de la chance avec le problème de Pecco, mais c'est le genre de chance que l'on a quand on se bat pour la provoquer. Je pense que tout était délicat, car lorsque vous suivez quelqu'un, la température du pneu avant augmente. Ensuite, vous avez du mal à freiner, vous tournez davantage avec l'arrière, l'usure des pneus augmente, et vous n'avez plus de gomme dans la dernière partie de la course ».
« Je pars d'ici avec une idée plus claire »
Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team) a connu un nouveau week-end en dents de scie alors que tout avait parfaitement commencé avec une pole position. Ce rythme s'est confirmé en Tissot Sprint puisque l'Italien s'est imposé avec 2,259 secondes d'avance sur Alex Márquez. Cependant, Pecco Bagnaia n'a pas pu confirmer dimanche en raison d'une crevaison à l'arrière qui l'a privé d'un podium.
Francesco Bagnaia : « C'est quelque chose qui peut arriver lors d'un week-end de course. Honnêtement, pas maintenant, pas ce week-end, mais j'ai commencé à perdre en performance en l'espace d'un tour. On a vu sur les données que j'avais crevé au 12e tour, puis j'ai fait cinq tours supplémentaires, et sans savoir pourquoi, j'ai commencé à déraper davantage, je ne contrôlais plus le freinage, je sortais souvent de la piste, c'était étrange ».
« Même si je prends moins de points qu'à Motegi, je pars d'ici avec une idée plus claire. Attendons Portimão, mais ici, on a bien travaillé après un vendredi pas très bon. À Motegi, j'étais très confiant, tout allait bien, car je me sentais enfin à l'aise sur ma moto. C'était étrange, car personne ne sait pourquoi. On a donc prévenu l'équipe, qui travaille pour nous fournir une solution pour l'année prochaine ».
« J'ai eu beaucoup de mal »
Ce GP de Malaisie a été difficile pour Marco Bezzecchi (Aprilia Racing), l'Italien terminant le week-end avec un maigre total de neuf points marqués. Seulement 14e des qualifications, le pilote Aprilia s'est classé respectivement sixième et 11e de la Tissot Sprint et du Grand Prix. Même si ce n'était pas le résultat que lui et Aprilia espéraient, Marco Bezzecchi reconnaît que ses sensations étaient meilleures que lors des Test de pré-saison sur cette piste.
Marco Bezzecchi : « La course de dimanche n'a pas contribué à améliorer notre week-end car j'ai eu beaucoup de mal aujourd'hui. Je pense qu'on n'a pas choisi les bons pneus. Ce n'était peut-être pas la meilleure idée d'opter pour le medium à l'avant, mais on pensait que la température nous aiderait ».
« On savait qu'ici ce serait un peu plus difficile qu'à Phillip Island. De plus, disons qu'avant Phillip Island, on ne savait pas à quoi nous attendre. Mais en venant ici, après avoir fait le Test en février, on savait que la moto fonctionnait différemment, disons, et on a prouvé que je me sentais beaucoup mieux qu'aux essais ».