Zarco : « Une saison ultra positive »

Avant de prendre la direction du Superprestigio, le double Champion du Monde Moto2™ revient sur sa première campagne en catégorie reine.

Johann Zarco (Monster Yamaha Tech3) s’est brillamment illustré pour sa première saison en MotoGP™. Auteur de deux pole positions, de quatre meilleurs tours en course et sur le podium à trois occasions, notamment devant les siens au Mans, le Français a conclu l’année avec les trophées de Rookie of the Year et de meilleur pilote satellite. 

Des résultats qui avaient de quoi ravir le représentant du team Monster Yamaha Tech3 — meilleure structure privée — qui dresse un bilan plus que positif. Avant de participer au prochain Superprestigio à Barcelone le samedi 16 décembre, le pilote tricolore a accordé une entrevue à motogp.com dans laquelle il revient sur plusieurs aspects de cette campagne remarquable. 

En quelques mots, comment cette première année en catégorie reine s’est-elle déroulée ? 
« Ce fut une saison ultra positive. Je suis heureux d’avoir commencé sur un très bon rythme, lequel m’a donné confiance. Je suis encore plus heureux d’avoir terminé sur un rythme meilleur qui m’a permis de jouer la victoire. » 

T’attendais-tu à être si compétitif dès tes premiers essais hivernaux à Valence il y a un an ? 
« Non, je ne m’y attendais pas. Je ne m’attendais également pas à pouvoir me battre pour la victoire lors de la dernière course. Je suis donc très heureux. »

Au terme de cette saison, que te reste-t-il encore à apprendre aussi bien sur Yamaha qu’en MotoGP™ d’une façon générale ?
« Ce sont de véritables motos de course et je pense qu’il faut savoir exploiter le potentiel de la moto au maximum notamment en entrée de virage afin de te faciliter la sortie et de gérer au mieux la motricité. »

Tu confiais justement te sentir à l’aise sur l’un des châssis 2017 après le Test à Valence, est-ce que cela t’aide à améliorer cet aspect-là ? 
« Oui, j’ai beaucoup aimé, car je suis plus relâché au freinage, la moto était alors plus stable. Cela m’a donc donné pas mal d’options pour négocier les virages. » 

Concernant les sollicitations de la part de la presse ou encore du public, comment as-tu géré cela et t’es-tu protégé ? 
« D’une belle manière. Sur les circuits, j’ai vécu la reconnaissance des fans, pas seulement en France, beaucoup en Europe, mais aussi dans le monde. Les gens me reconnaissaient et me demandaient des photos et des autographes à tel point qu’il a parfois fallu en refuser, sinon je ne peux pas aller d’un point A à un point B. Ce côté-là est sympa. Au niveau des médias, j’ai clairement accordé plus d’entrevues, mais je pense que c’est bien géré par les personnes de l’équipe qui se chargent des demandes, c’est bien filtré. » 

Est-ce un avantage pour un Français de courir au sein d’une équipe francophone ? 
« Ça l’a peut-être été pour apprendre et découvrir rapidement la catégorie et m’y sentir bien, j’ai adoré ça. Mais ça ne l’est pas spécialement pour accomplir un meilleur travail. On voit que nous avons encore à mieux nous connaître et à mieux nous comprendre. » 

Peux-tu décrire brièvement l’osmose qui s’est créée entre Guy Coulon, ton chef mécanicien, et toi durant la saison ? 
« Ça s’est très bien passé, que ce soit avec Guy ou même avec la personne en charge des suspensions, les Japonais ou celui qui s’occupe de l’électronique. J’ai le sentiment que cela a évolué tout au long de l’année. Mes commentaires ont également progressé, j’appréhende mieux la moto. Quand je mets le doigt sur quelque chose, Guy me comprend encore mieux et on sent qu’on gagne du temps durant les essais. » 

Après le Test à Valence et les essais privés à Sepang, quel est ton programme hivernal ? 
« J’ai repris l’entraînement de dirt track pour participer au Superprestigio. Je l’ai disputé deux années puis je ne l’ai plus fait. Après les essais en Malaisie, il s’agissait donc de s’y remettre afin de se faire plaisir en touchant à autre chose. Ensuite, nous profiterons de notre piste à Eyguières afin de suivre un entraînement régulier en Supermotard pour garder le rythme sur 40 minutes au lieu de 15 minutes. C’est ce step que nous espérons franchir durant l’hiver ou l’objectif sur l’an prochain avec Laurent (Fellon). »