GP Tissot de Doha : Les cartes seront-elles redistribuées ?

Ce deuxième week-end de compétition à Losail soulevait en conférence de presse un certain nombre d’interrogations.

Maverick Viñales (Monster Energy Yamaha MotoGP), Johann Zarco (Pramac Racing), Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team), Joan Mir (Team Suzuki Ecstar), Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP) et Alex Rins (Team Suzuki Ecstar) se retrouvaient ce jeudi en salle de presse, pour évoquer ce deuxième affrontement de Losail : une course qui pourrait être bien éloignée de la première ; Maverick Viñales, vainqueur le week-end passé, redoutant en effet une amélioration de ses adversaires, comme ça avait été plus généralement le cas sur les back-to-back en 2020…

« Nous avons déjà un bon potentiel, mais la mise au point n’est jamais parfaite, il y a toujours des choses à améliorer, confie le Catalan. Sans compter qu’aucun week-end ne se ressemble, on l’a très bien vu l’an passé quand deux courses se succédaient. Nul doute, tous les pilotes vont hausser le ton, autant dire que ça sera important de progresser au fil des jours. On a également constaté que les pneus étaient très sollicités, donc il va falloir travailler dessus pour les gérer au mieux. Quoi qu’il en soit devons donc être parés pour toute sorte de situation. »

Un paramètre, déjà souligné par le représentant Yamaha, conditionnera à vrai dire tout le reste : les pneumatiques ! Et les représentants Ducati ont bien conscience qu’il y a un moyen de renverser l’ordre établi, s’ils parviennent à mieux les gérer.

« Ce n’est jamais facile, reconnaît Johann Zarco à ce sujet. Pour ma part, le fait de suivre Francesco puis Maverick m’a beaucoup aidé je pense… Sinon quoi, pas certain que j’aurais tenu la distance. La preuve, j’ai pu repasser Joan sur la fin. À mon avis, celui qui mène rencontre plus de difficultés par la suite. À voir du coup comment on peut gérer ça. Notre objectif est en tout cas d’être plus rapides sur la fin, pour être en mesure de se battre pour une victoire et pas seulement un podium. »

Francesco Bagnaia, longtemps installé en tête justement, ne compte pas changer de stratégie malgré tout, ajoutant avoir trouvé quelques éléments pour gagner en compétitivité.

« Je ferais la même chose, affirme-t-il. Parce que si je ralentissais pour moins taper dans mes pneus, les Yamaha et les Suzuki auraient imprimé leur rythme devant. Ceci étant, nos chronos étaient loin d’être mauvais, malgré le vent et cette dégradation importante du pneu arrière [...] D’autre part, l’analyse des datas nous a permis de comprendre sur quoi travailler. Et puis on a appris pas mal choses en suivant nos adversaires ! D’une façon plus générale, je crois qu’on est beaucoup mieux préparés. Après le deuxième week-end est souvent bien éloigné du premier, comme l’a rappelé Maverick. Ce qui ne m’empêche pas de penser qu’on sera de nouveau dans le coup. »

Fabio Quartararo a pour sa part bien étudié les données de son coéquipier… « C’était une course difficile. J’avais un bon rythme, mais juste après avoir passé Jack, j’ai senti que le pneu arrière commençait à se dégrader, raison pour laquelle j’ai ralenti, explique le Niçois. Point positif néanmoins, j’aurais perdu plus de positions que ça en 2020. Là, j’ai trouvé une façon de compenser disons au freinage. Autre avantage : on a eu accès aux données du vainqueur et on a vu qu’à certains endroits, j’étais peut-être un peu trop agressif, sans motif particulier. Donc je vais essayer de corriger ça ce week-end, je pense que ça nous aidera beaucoup ! »

Chez Suzuki, on sait qu’un bon départ pourrait leur permettre de se montrer encore plus menaçant :

« C’était un week-end compliqué, j’avais du mal à trouver le bon feeling à l’avant. Fort heureusement, on a pu rectifier quelque peu le tir au warm-up. Mon départ n’était pas non plus excellent, mais dès la mi-course, j’ai commencé à remonter. Quand j’ai pris l’ascendant sur Johann et Pecco, j’ai sans doute été un peu trop optimiste, surtout que je suis sorti un peu trop large dans le dernier virage… On a vu ce que ça a donné sur la ligne, fait remarquer Joan Mir. J’espère qu’on pourra signer un meilleur envol et d’entrée accrocher le bon wagon, car ça conditionnera le reste. »

Un avis que rejoint entièrement son coéquipier Alex Rins : « Je pense que nous avons fait une course correcte, même si une sixième position n’est pas suffisante. Nous avons un bon rythme, une bonne machine, nous devons juste améliorer quelques petits trucs et surtout au départ, car la dernière fois, ça a vraiment été une catastrophe, » souligne-t-il.

Alors soyez au rendez-vous dès ce vendredi à 14h40 pour un week-end qui devrait s’annoncer encore plus disputé.

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