Coup de projecteur sur le parcours de Bagnaia

Notre rédaction vous retrace la trajectoire de cet Italien, qui aura empoché le titre MotoGP™ ce dimanche.

Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team) se fait tout d’abord connaître en Italie dans des compétitions comme le MiniGP, Minimoto ou le PreGP. En 2011, le Turinois migre ensuite vers l’Espagne pour y disputer le CEV. Épaulé par Monlau Competition, il s’y classera d’emblée troisième, avec une même victoire à Jerez : une prestation qu’il rééditera la saison suivante.

Le team Italia FMI lui propose alors un guidon en mondial Moto3™. Hélas, il y connaîtra des débuts relativement discrets. D’ailleurs, jamais il ne parviendra à se hisser dans les points. En 2014, il ouvre enfin son compteur, sous les couleurs du team Sky Racing Team VR46, grâce à plusieurs Tops 10.

Francesco Bagnaia

Premier Test anticipé en MotoGP™

Néanmoins c’est dans le clan Aspar Mahindra qu’il se révèlera. En 2015, il signe ainsi son premier podium au Mans et six autres s’ajouteront à son palmarès durant la campagne 2016. On retiendra notamment ces deux succès à Assen – tracé qu’il ira jusqu’à se faire tatouer sur le bras – et en Malaisie. Le Turinois empochait en prime, le droit de tester une GP14.2 de leur structure MotoGP™ au Test de Valence. En effet, Gino Borsoi et Jorge Aspar Martínez lui avaient promis une telle récompense s’il parvenait à inscrire une seconde victoire avant la fin d’année.

VIDÉO – SON PREMIER TEST EN MotoGP™

Puis, Francesco Bagnaia retrouvait le Sky Racing Team VR46, cette fois en Moto2™ où il faisait sans tarder forte impression. Cette deuxième place obtenue à Jerez, dès sa quatrième apparition au sein de cette catégorie, en était la parfaite illustration. Et le transalpin réussissait à figurer parmi les trois premiers sur trois courses supplémentaires, ce qui lui vaudra de terminer cinquième. Meilleur rookie, le n°63 fera cependant encore plus fort en 2018. Auteur de 12 Tops 3, dont huit triomphes, la couronne lui revenait du coup à deux manches du but. Pecco devenait de fait le deuxième membre de la VR46 Riders Academy à être sacré, dans la foulée de son compatriote Franco Morbidelli.

Francesco Bagnaia, Sky Racing Team VR46, Shell Malaysia Motorcycle Grand Prix

VIDÉO - UN JOUR, UN PILOTE DE LA VR46 ACADEMY : BAGNAIA

VIDÉO - BAGNAIA SUR LES TRACES DE MORBIDELLI ?

VIDÉO - 2018, LA SAISON DE LA CONCRÉTISATION POUR BAGNAIA

Un réveil ‘tardif’

À ce moment-précis son avenir était déjà sécurisé, puisque Ducati lui avait fait une offre pour courir chez Pramac Racing. Mais l’adaptation ne fut pas aussi simple. En dehors d’une quatrième position en Australie, de loin son meilleur résultat cette saison, il enregistrait à vrai dire pas moins de six abandons ! Et il n’allait guère progresser lors de l’édition 2020… En cause : une fracture au tibia, conséquence d’un accident survenu à Brno, qui l’écartera des Grands Prix le temps de quelques semaines. Malgré tout, ce GP de Saint-Marin et de la Riviera de Rimini achevé au second rang et d’autres jolies prestations en disaient long sur son potentiel.

VIDÉO – LA PREMIÈRE VICTOIRE DE BAGNAIA EN MotoGP™

Le déclic arrivait finalement au cours de la campagne 2021. En Aragón, Francesco Bagnaia gagnait son duel face au maître des lieux en la personne de Marc Márquez (Repsol Honda Team) : son premier succès en catégorie reine. Sur ces six derniers rendez-vous de l’année, il en décrochera quatre au total. Cette glissade de Misano fut au bout du compte son unique faux-pas, cette dernière mettait toutefois fin à tous ses espoirs, car il lui était impossible dès lors de rattraper ce retard pris antérieurement à l’égard de Fabio Quartararo. Le représentant de la structure officielle Ducati s’adjugeait tout de même le statut de dauphin.  

Le déclic arrivait finalement au cours de la campagne 2021. En Aragón, Francesco Bagnaia gagnait son duel face au maître des lieux en la personne de Marc Márquez (Repsol Honda Team) : son premier succès en catégorie reine. Sur ces six derniers rendez-vous de l’année, il en décrochera quatre au total. Cette glissade de Misano fut au bout du compte son unique faux-pas, cette dernière mettait toutefois fin à tous ses espoirs, car il lui était impossible dès lors de rattraper ce retard pris antérieurement à l’égard de Fabio Quartararo. Le représentant de la structure officielle Ducati s’adjugeait tout de même le statut de dauphin.  

VIDÉO - QUAND LES DERNIERS ESPOIRS DE TITRE S'ENVOLENT POUR BAGNAIA

VIDÉO - LES LEÇONS TIRÉES PAR BAGNAIA EN 2021

La quatrième tentative était la bonne

En 2022, l’histoire semblait se répéter… Parti à la faute au Qatar, en difficulté sous la pluie en Indonésie, Francesco Bagnaia atteignait après quoi le Top 8 à trois reprises. À Jerez et au Mugello, on pensait qu’il avait enfin retrouvé le droit chemin, mais la régularité lui faisait défaut : en témoignent ces trois chutes du Mans, de Montmeló et du Sachsenring. Pour sa défense, en Catalogne, le transalpin se faisait embarquer par Takaaki Nakagami (LCR Honda Idemitsu) dans un accrochage au premier virage. En revanche, les deux autres erreurs, il les commettait en tenant de rester au contact du leader. Le n°63 perdait donc énormément de terrain vis-à-vis de Fabio Quartararo, son principal rival. C’est bien simple, à mi-parcours, il accusait 91 longueurs de retard.

VIDÉO – « NOUS SOMMES EN MEILLEURE POSTURE QUE FABIO »

Par conséquent, le pilote Ducati arrivait en Malaisie avec une première balle de match. Les rouges touchaient leur rêve du bout des doigts : celui de voir, pour la toute première fois en 15 ans, une de leur Desmosedici remporter le graal. Afin de transformer l’essai dès ce week-end, il ne fallait pas terminer plus loin que quatrième et espérer un concours de circonstances. Certes, il s'illustrait ce jour-là. Toutefois Fabio Quartararo repoussait l'échéance en finissait troisième. Avec ses 23 points d'avance, ce n'était plus qu'une formalité à Valence. Neuvième, ‘Pecco’ succède donc à Casey Stoner, dernier pilote à être titré pour le compte de la marque de Bologne.

Par conséquent, le pilote Ducati arrivait en Malaisie avec une première balle de match. Les rouges touchaient leur rêve du bout des doigts : celui de voir, pour la toute première fois en 15 ans, une de leur Desmosedici remporter le graal. Afin de transformer l’essai dès ce week-end, il ne fallait pas terminer plus loin que quatrième et espérer un concours de circonstances. Certes, il s'illustrait ce jour-là. Toutefois Fabio Quartararo repoussait l'échéance en finissait troisième. Avec ses 23 points d'avance, ce n'était plus qu'une formalité à Valence. Neuvième, ‘Pecco’ succède donc à Casey Stoner, dernier pilote à être titré pour le compte de la marque de Bologne.

Biographie :
Date de naissance : 14 janvier 1997
Lieu de naissance : Turin, Italie
Premier Grand Prix : Losail 2013, Moto3™
Première pole position : Silverstone 2016, Moto3™
Premier podium : Le Mans 2015, Moto3™
Première victoire : Assen 2016, Moto3™

Grands Prix : 172 (67 en MotoGP™)
Victoires : 21 (11 en MotoGP™)
Podiums : 43 (20 en MotoGP™)
Pole positions : 18 (11 en MotoGP™)
Meilleurs tours : 14 (9 en MotoGP™)
Titres de Champion du Monde : MotoGP™ (2022)

Carrière en Championnat du Monde :
2013 : Championnat du Monde Moto3™ - Non classé sur FTR Honda, 17 courses, 0 point
2014 : Championnat du Monde Moto3™ - 16e position sur KTM, 16 courses, 50 points
2015 : Championnat du Monde Moto3™ - 14e position sur Mahindra, 18 courses, 76 points
2016 : Championnat du Monde Moto3™ - 4e position sur Mahindra, 18 courses, 145 points
2017 : Championnat du Monde Moto2™ - 5e position sur Kalex, 18 courses, 174 points
2018 : Championnat du Monde Moto2™ - Champion du Monde sur Kalex, 18 courses, 306 points
2019 : Championnat du Monde MotoGP™ - 15e position sur Ducati, 18 courses, 54 points
2020 : Championnat du Monde MotoGP™ - 16e position sur Ducati, 11 courses, 47 points
2021 : Championnat du Monde MotoGP™ - 2e position sur Ducati, 18 courses, 252 points
2022 : Championnat du Monde MotoGP™ - Champion du Monde sur Ducati, 20 courses, 265 points

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