Le Test de Jerez, ultime rendez-vous de l’année pour la grille du MotoGP™, débutait ce mercredi, mais les pilotes auront tardé à entrer en piste à cause des températures plutôt fraîches. Après deux heures d’attente, Joan Mir (Team Suzuki Ecstar) finissait par se lancer, bientôt suivi du pilote essayeur Sylvain Guintoli (Suzuki Test Team), cette fois venu renforcer le contingent Suzuki. Le Majorquin se sera d’ailleurs fait piéger sur les coups de 13h à hauteur du virage 7 ; une lourde chute fort heureusement sans conséquence, qui entraînera un bref drapeau rouge.
En terme de programme, il s’agissait pour beaucoup de poursuivre l’adaptation à leur nouvelle moto. D’autres se doivent encore de confirmer un certain nombre d’éléments en vue de l’élaboration du prototype définitif, qui aura lieu durant l’hiver.
Chez Honda, fait remarquable : Jorge Lorenzo (Repsol Honda Team), qui a un temps figuré au sommet du classement, expérimentait un réservoir différent afin de gagner en confort au guidon de sa RC213V et ces changements ont semblé convenir au Majorquin, qui se sera montré tout aussi compétitif que son coéquipier Marc Márquez (Repsol Honda Team), chargé quant à lui d’évaluer un nouveau carénage avant. Takaaki Nakagami (LCR Honda Idemitsu) était pour sa part l’unique représentant LCR en piste ce mercredi.
Dans le clan Ducati, Michele Pirro devant se faire opérer d’une luxation acromio-claviculaire dont il souffre depuis sa chute du GP d’Italie, c’est Álvaro Bautista (Ducati Team) qui avait pris le relai. L’Espagnol, auteur de ses débuts deux jours plus tôt avec le team Aruba.it Ducati en WorldSBK, héritait ainsi de la GP19, pourvue à un moment donné d’un siège au design revisité pour optimiser le côté aérodynamique. Mais à en croire les propos de Davide Tardozzi, Ducati est un peu sur tous les fronts pour ce Test : de l’électronique, en passant par le châssis ou encore le moteur ! Andrea Dovizioso (Ducati Team) et Danilo Petrucci (Ducati Team) disposait en tout cas aussi bien du modèle 2018 que du ‘modèle 2019’ pour comparer, sachant que la version définitive n’arrivera qu’à Sepang. Jack Miller (Alma Pramac Racing) jonglait pour sa part entre différents settings de géométrie tandis que Francesco Bagnaia (Alma Pramac Racing) continuait de prendre ses marques avec la GP18.
De son côté, Yamaha est toujours focalisé sur les différentes spécifications moteur. Mais petite nouveauté : la marque aux diapasons n’en a désormais plus que deux ; la piste du moteur 2018 ayant été définitivement écartée. Valentino Rossi (Yamaha Factory Racing) aura toutefois rencontré un petit souci technique en piste. Pour sa part, Maverick Viñales (Yamaha Factory Racing) était cette fois accompagné de son nouveau chef mécanicien Esteban Garcia, celui avec lequel il avait décroché son titre Moto3™ en 2013. Franco Morbidelli (Petronas Yamaha SRT) et Fabio Quartararo (Petronas Yamaha SRT) continuaient quant à eux de s’acclimater à cette M1 ; le Niçois étant désireux de s’améliorer tout particulièrement au freinage.
Chez Suzuki Ecstar, l’attention est surtout portée sur le moteur et le châssis. Álex Rins (Team Suzuki Ecstar) dispose d’un châssis en aluminium, alors que celui de Sylvain Guintoli est en carbone. Objectif à terme : que le châssis en aluminium ait une rigidité comparable à celui en carbone. Ces deux pilotes décideront également du moteur.
Comme annoncé, KTM avait pas mal de choses à tester, surtout pour ce qui est de Pol Espargaró (Red Bull KTM Factory Racing) Évolution moteur, châssis… l’Espagnol avait d’ailleurs trois motos à sa disposition, tout comme Johann Zarco (Red Bull KTM Factory Racing) !
Côté Aprilia, Matteo Baiocco (Aprilia Racing Team Gresini) officiait à la place d’Aleix Espargaró (Aprilia Racing Team Gresini), dans la mesure où le Catalan a été pris de gros maux de ventre. Le pilote ibérique, qui a même dû faire un détour par l’hôpital, est malgré tout en route pour le circuit. Bradley Smith évoluait donc sur les motos d’Aleix Espargaró, dotée d’une nouvelle spécification moteur. Le Britannique avait également deux châssis à évaluer, au même titre qu’Andrea Iannone (Aprilia Racing Team Gresini), parti au tapis dans la courbe 5 en milieu d’après-midi.
Pour ce qui est des chronos, le meilleur temps revenait à un certain Danilo Petrucci. Auteur d’un tour 1’37.968 établi à une heure de la fin, l’Italien devançait ainsi pour un peu moins d’un quart de seconde son coéquipier Andrea Dovizioso. Mention spéciale à Takaaki Nakagami, qui se classait troisième à presque quatre dixièmes. On retrouvait ensuite : Maverick Viñales, Marc Márquez et Franco Morbidelli. Jorge Lorenzo et Jack Miller se voyaient crédités des septième et huitième chronos. Álvaro Bautista et Joan Mir complétaient le Top 10 au terme de cette journée.
Côté Français, Fabio Quartararo et Johann Zarco terminaient respectivement 15e et 19e.
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Attention, la piste sera ouverte non plus de 9h30 à 17h30 ce jeudi, mais de 10h à 18h.