Moto3™ & MotoE™ : Comment le team Tech3 entrevoit 2021 ?

Quelques éléments de réponse avec la seconde partie de cet entretien accordé il y a quelques jours par son patron Hervé Poncharal.

Ce mercredi, motogp.com contactait Hervé Poncharal, patron du Tech3 KTM Factory Team, afin de faire un point sur les préparatifs à l’approche des premiers Tests Officiels : une interview au cours de laquelle il évoquait également ses structures engagées dans les rangs du Moto3™ et MotoE™. Comme promis, en voici donc un petit condensé.

Après une première année placée sous le signe de la découverte en Moto3™, qu’attendez-vous de Deniz Öncü et Ayumu Sasaki, que vous avez tous deux décidé de reconduire ?
« 2020 constituait notre première année en Moto3™. C’est une catégorie très disputée, on l’a très bien vu d’ailleurs : le titre s’est décidé dans le dernier tour de la finale. Chacun s’y bat à coups de millièmes ! Mais j’ai toujours adoré travailler avec de jeunes pilotes, que ça soit sur le plan technique ou mental, pour les aider à progresser. Ce baptême du feu n’aura pas été évident. Ayumu Sasaki a tout de même empoché un podium, il a terminé deuxième en Aragón à seulement 51 millièmes du vainqueur. Deniz Öncü a quant à lui signé plusieurs Tops 6. »

« Tous deux ont démontré de très belles performances. Ils n’ont juste pas été en mesure de trop concrétiser. Donc il va falloir encore mieux se préparer, mieux se qualifier. Ceci étant, ils ont un fort potentiel, ils repartent avec la même équipe technique et nous disposons d’une machine que désormais nous connaissons, car le gel s’applique également à la catégorie Moto3™ : une moto qui a gagné le titre avec Albert Arenas à son guidon. Alors pour être honnête, nos ambitions sont assez élevées. Et pour le coup on gardera notre partenaire Red Bull ; ce qui me rend très fier et nous procure une motivation supplémentaire pour performer. Là encore on changera de couleurs, car on aura celles qui seront propres à Red Bull KTM, celle qu’ils utilisent pour le team officiel MotoGP™  et pour l’équipe d’Aki Ajo. »

En MotoE™, vous accueillez dans vos rangs un nouveau pilote en la personne de Corentin Perolari : pourquoi ce choix et quels seront vos objectifs ensemble ?
« En MotoE™, on rentre dans notre troisième saison avec l’Energica. De la même façon, c’est une moto que nous commençons à bien connaître, même si elle évolue de façon intéressante au fil des années, que ça soit en termes de performances ou d’autonomie. Nous sommes très contents d’avoir pu garder Lukas Tulovic, qui a signé des résultats plutôt prometteurs pour ses débuts. Malheureusement, il s’est blessé sur la fin, sans quoi je pense qu’il aurait sans souci terminé dans le Top 8 au Championnat. En général, il réalise de très jolies prestations en qualifications. Il faut juste qu’il travaille un peu plus sur les premiers tours de course, être un peu plus agressif. »

Eric Granado, Lukas Tulovic, Dominique Aegerter, Gran Premio Red Bull de España
« Corentin a exactement le profil qu’il faut pour rouler en MotoE™ ! »

« Et puis en tant que team français - avec un sponsor comme Total Performance, ça me tenait à cœur de confier la seconde moto à un de nos représentants. Corentin, ça fait longtemps que je le suis. Alors quand il a perdu son guidon en WorldSSP, je l’ai appelé. De suite, il a adhéré au projet, il faut dire qu’il avait très envie de venir travailler avec Tech3. Le MotoE™ est également une catégorie qui l’intrigue. Rappelons qu’Hector Garzo a été titularisé en Moto2™ après avoir roulé chez nous. Je ne dis pas que c’est courant, mais ça peut constituer un tremplin ; argument que j’ai d’ailleurs fait valoir auprès d’eux. Je leur ai dit que se montrer dans ce paddock pourrait leur ouvrir des portes. En tout cas je suis très fier d’aligner le seul tricolore de la grille MotoE™. C’est un jeune pilote doté d’un fort potentiel, qui a un peu touché à tout. Il a fait du motocross, du 600 Supersport, du Moto3™ et même de la Red Bull Rookies Cup il y a quelques années ! Autrement dit, il est capable de sauter d’une moto à l’autre… Et c’est exactement le profil qu’il faut pour rouler dans ce type de discipline. On verra comment il s’adapte dès les essais qui auront lieu à Jerez. »

Le rendez-vous est donc pris pour la semaine du 2, 3 et 4 mars. En attendant, vous pouvez toujours relire la première partie de l’interview, disponible juste ICI.

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