Une bière pour rafraîchir de la chaleur, par Nick Harris

L’ex-commentateur du MotoGP™ se souvient des deux fois où le Championnat du Monde s’est rendu en Indonésie.

Ce légendaire journaliste John Brown avait parfaitement résumé ces deux visites à Sentul pour le GP d’Indonésie il y a un quart de siècle : très chaud et des bières froides délicieuses. 25 ans plus tard, le MotoGP™ s’apprête à faire son grand retour dans ce pays, réputé pour sa ferveur.

À l’époque, tous venaient soutenir les Mick Doohan, Max Biaggi et Valentino Rossi. Les deux-temps régnaient sur la catégorie 500cc et si vous n’aviez pas de Honda, autant vous dire que vous n’aviez aucune chance. Doohan et Honda dominaient cette décennie mais deux pilotes se mettaient déjà en évidence et tout particulièrement sur le circuit de Sentul, long de 3.965 km, situé au Sud de Jakarta.

Un an plus tôt, Valentino Rossi avait terminé 11e, pour son deuxième départ en mondial. À son arrivée en 1997, il était déjà sacré et il allait remporter sa 11e victoire de l’année, ce qui demeure encore un record en 125cc/Moto3™. Le nonuple Champion du Monde aurait presque pu devenir l’unique pilote à fouler aussi bien la piste de Sentul que de Mandalika. Jorge Martínez y finissait troisième, son ultime podium, puisque quelques semaines plus tard, il se retirera après 14 saisons passées au plus haut niveau, ponctuée de quatre titres. L'édition précédente, le plus jeune des frères Aoki, Haruchika, s’était classé deuxième derrière Masaki Tukudome, mais avait conservé son trône en 125cc.

En 250cc, Max Biaggi y prenait six longueurs d’avance avec son succès. L’Italien pouvait ainsi se contenter d’une deuxième place derrière Ralf Waldmann lors de la finale à Phillip Island pour rafler une quatrième couronne. En 1997, Tetsuya Harada y décrochait sa seule victoire en 250cc, ma dernière de Michelin dans cette catégorie.

Mais la grande surprise de ce week-end étouffant venait de Tadayuki Okada, qui s’imposait en 500cc pour 69 millièmes. À vrai dire, la seule façon de battre Mick Doohan était de le suivre jusqu’au dernier virage et de porter une attaque. Alex Crivillé y était déjà parvenu et ce fut au tour du Japonais. Il s’agissait de son premier triomphe en 500cc. Certes, Mick Doohan avait déjà empoché le graal, gagné 12 épreuves cette saison-là et cette deuxième position lui valait d’atteindre les 340 points. Cela dit, l’Australien détestait perdre. En 1996, il s’y était illustré devant Alex Barros et Loris Capirossi.

Ce dimanche, les pilotes s’affronteront sur une toute nouvelle piste, avec des motos d’une plus grande variété. Mais une chose ne changera pas, il fera toujours très chaud et une bonne bière aura de quoi vous rafraîchir.

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