Ils étaient pas moins de sept pilotes ce mardi à évoluer sur une moto de marque différente à celle qu’ils connaissaient jusqu’à présent. Alors l’herbe est-elle vraiment plus verte ailleurs ? Notre rédaction s’est penchée sur leurs prestations.
Commençons par Raúl Fernández (RNF MotoGP™ Team), car il est celui qui aura enregistré la plus grande progression. L’Espagnol aura connu une première saison bien compliquée avec sa RC16. Une fois passée sur la RS-GP, il concluait certes ce Test de Valence en 21e position à 1.3 seconde de Luca Marini (Mooney VR46 Racing Team), mais ce tour en 1’31.340 constituait tout de même une amélioration d’un quart de seconde, comparé à ce meilleur temps du week-end en 1’31.598 signé à l’occasion des FP2.
Autre pilote dont on pouvait deviner un aspect réellement bénéfique : Pol Espargaró (Tech3 GASGAS Factory Racing), que l’on aura vu même gesticulé sur son prototype, visiblement heureux d’avoir retrouvé la RC16. Durant ces trois jours, il n’avait jamais réussi à dépasser les 1’30.936. Or là, il aura roulé en 1’30.757. À titre indicatif, il figurait à deux petits dixièmes de son record personnel établi lors des qualifications en 2020.
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Miguel Oliveira (RNF MotoGP™ Team) réalisait également forte impression, même si sur le papier, il n’aura pas su élever son rythme. Quatrième de ce Test avec son tour en 1’30.367, le Portugais était à seulement 131 millièmes de ce chrono qui l’avait crédité d’une 14e place sur la grille. Cela dit, il aura franchi les 1’31 à trois reprises : une bonne raison d’être optimiste le concernant.
Alex Márquez (Gresini Racing MotoGP™), quelque peu laissé pour compte sur la fin de sa collaboration avec Honda, à l’instar de Pol Espargaró, semblait lui aussi heureux d’avoir rejoint la famille Gresini. Il finissait à une seconde de sa référence de la Q1, mais parvenait curieusement à battre son meilleur tour en course à 35 reprises.
Par ailleurs, la décision prise par Joan Mir (Repsol Honda Team) de rejoindre Marc Márquez a beaucoup fait jaser. Néanmoins, le Champion du Monde 2020 réalisait une entrée en matière plutôt correcte, puisque son tour en 1’30.914, le situait à un peu moins de son 12e temps des qualifications. Alex Rins (LCR Honda Castrol), qui aura entrepris une trajectoire similaire, achevait pour sa part ces essais à 1.288 secondes de son cinquième chrono de la Q2.
Jack Miller (Red Bull KTM Factory Racing) s’attaque parallèlement à un nouveau challenge. Lequel demeurait à neuf dixièmes de sa première ligne du samedi. Point positif en revanche : à dix reprises, il aura roulé plus vite que son coéquipier Brad Binder (Red Bull KTM Factory Racing) en course. Or ce dernier s’était classé deuxième ce dimanche.
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Et enfin, il y avait Augusto Fernández (Tech3 GASGAS Factory Racing), qui changeait carrément de catégorie. Mais le tenant du titre en Moto2™ s’en sortait assez bien. Auteur d’un chrono en 1’31.730, 1.697 seconde le séparaient du leader. Or en 2019, avec la même moto, Brad Binder, alors débutant avait signé un 1’32.367 à 2.518 secondes de Maverick Viñales.
Il convient malgré tout de nuancer cette analyse, en précisant que les motos ont depuis évolué (dans le cas d’Augusto Fernández) et qu’en général, la piste affiche davantage de grip durant un Test post-GP. Mais ça nous donne une première idée concernant l’adaptation à leur nouvelle monture.