À deux manches de la fin de saison, seulement 17 points séparent les deux premiers du Championnat, ce qui nous réserve un nouveau duel d'anthologie. Pour l'heure, Jorge Martín (Prima Pramac Racing) mène les débats face à Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team) alors que #TheRematch est lancé. 2024 s'annonce comme un classique moderne qui fait écho aux fins de Championnat épiques qu'on a vécues par le passé. Alors qu'il ne reste plus que 74 points à distribuer, jetons un coup d'œil à certaines des luttes pour le titre les plus serrées que nous ayons connues dans l'ère MotoGP™.
2006 : Hayden contre Rossi
L'une des batailles pour le titre les plus emblématiques du MotoGP™ a vu Nicky Hayden et Valentino Rossi s'affronter pour la gloire. L'Américain était en tête mais seulement 21 points séparaient les deux hommes à l'approche du GP du Japon, qui a vu Valentino Rossi réduire la marge à 12 unités grâce à un podium. Lors de l'avant-dernier GP à Estoril, on a assisté à l'une des courses les plus marquantes de l'ère moderne. En effet, Nicky Hayden s'est fait sortir de la piste par son coéquipier, Dani Pedrosa, tandis que Valentino Rossi a pris les commandes du Championnat avec huit longueurs d'avance malgré un duel pour la victoire perdu pour 0,002 seconde face à Toni Elias. Cependant, ce n'était pas fini ! Valentino Rossi a chuté lors de l'ultime manche à Valence avant de remonter sur sa machine et de se classer 13e. Nicky Hayden est monté sur le podium et a remporté le titre avec cinq points de plus que l'Italien, mettant fin à son rêve de sixième couronne consécutive.
2009 : Lorenzo contre Rossi
La victoire de Jorge Lorenzo au GP du Portugal 2009 lui a permis de revenir à 18 points de son coéquipier et rival, Valentino Rossi, à trois manches du terme de la campagne. Cependant, il a été brusquement coupé dans son élan lors du rendez-vous suivant en Australie lorsqu'une chute dans le premier tour a mis fin prématurément à son week-end. « Le Docteur » l'a puni en gagnant la course et en reléguant l'Espagnol à 38 unités. Un podium du n°46 a ensuite scellé le Championnat à Sepang, offrant à la légende italienne son deuxième titre consécutif et son septième en catégorie reine au total.
2015 : Lorenzo contre Rossi
À trois Grands Prix de la fin de la saison 2015, Valentino Rossi menait de nouveau de 18 points devant Jorge Lorenzo dans l'une des luttes les plus incroyables qu'on ait connues pour un Championnat. L'écart n'était plus que de 11 unités après le GP d'Australie, Jorge Lorenzo s'étant classé deuxième et Valentino Rossi quatrième à Phillip Island. Tout était prêt pour un final d'exception avant qu'on n'assiste à Sepang à l'un des moments les plus controversés de l'histoire de la discipline : l'accrochage entre le n°46 et Marc Márquez (Gresini Racing MotoGP™) qui a entraîné la chute de l'Espagnol. Valentino Rossi est monté sur le podium derrière Jorge Lorenzo et ne comptait plus que sept points d'avance avant de s'élancer du fond de la grille pour la manche finale de la saison. Malgré cette pénalité, l'Italien a réussi à se hisser à la quatrième place à Cheste mais la victoire de Jorge Lorenzo a permis à l’Espagnol d'aller chercher son troisième et dernier titre en catégorie reine avec cinq points d'avance.
2017 : M.Márquez contre Dovizioso
Après la victoire d'Andrea Dovizioso au GP du Japon, l'Italien n'avait plus que 11 points de retard sur Marc Márquez. Les espoirs d'offrir à Ducati son premier Championnat pilotes depuis 2007 ont été anéantis en Australie puisque l'Italien est arrivé 13e et que Marc Márquez s'est adjugé la victoire, portant l'écart à 33 points à deux GP de la fin. « DesmoDovi » a triomphé lors du rendez-vous suivant en Malaisie et maintenu le rêve en vie jusqu'à la dernière manche, mais Marc Márquez n'avait besoin que de quatre unités pour obtenir son quatrième titre MotoGP™, ce qu'il a dûment fait en s'offrant un podium à Valence.
2020 : Mir contre Quartararo
Au cours d'une saison marquée par le Covid, Joan Mir (Repsol Honda Team) s'est battu pour la gloire face à Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP™) et Franco Morbidelli (Prima Pramac Racing). À trois manches de la fin, le n°36 comptait 14 points d'avance sur son dauphin grâce à deux podiums acquis lors d'une double confrontation au MotorLand. Joan Mir a ensuite enchaîné avec sa seule victoire en MotoGP™ lors du Grand Prix d'Europe, ce qui lui a permis de repousser ses adversaires à 37 longueurs avant l'avant-dernière manche. L'Espagnol s'est classé septième à Valence et s'est offert son deuxième titre de Champion du Monde et le premier en catégorie reine à une manche de la fin.
2022 : Bagnaia contre Quartararo
Au départ du GP de Thaïlande, à trois manches de la fin, seuls deux points séparaient Fabio Quartararo et Pecco Bagnaia. Le Français, champion en titre, a possédé jusqu'à 91 unités d'avance mais le pilote qui porte aujourd'hui la plaque n°1 s'est métamorphosé en cours de saison. Un podium à Phillip Island a permis à Pecco Bagnaia de prendre les commandes du Championnat avec 14 points d'avance, avant de faire passer ce nombre à 23 grâce à une victoire précieuse en Malaisie. Le pilote Ducati n'avait besoin que de deux unités à Valence pour s'adjuger le Championnat et il s'est assuré la neuvième place tandis que Fabio Quartararo s'est vu priver d'un deuxième titre consécutif.
2023 : Bagnaia contre Martín
Il y a 12 mois, le Championnat s'est joué jusqu'au bout puisque Pecco Bagnaia ne comptait que 21 longueurs d'avance avant d'aller à Valence. Jorge Martín a remporté la Tissot Sprint du samedi et réduit l'écart à 14 unités sur l'Italien, seulement cinquième de ce premier affrontement. Le lendemain, Pecco Bagnaia a hérité de la pole position après que Maverick Viñales (Aprilia Racing) s'est vu infliger une pénalité sur la grille de départ. L'Italien a pris la tête en début de course tandis que le « Martinator » a rétrogradé à la huitième place après une sortie de piste au troisième tour. Le n°89 a commencé à se frayer un chemin à travers le peloton avant qu'un accrochage avec Marc Márquez ne vienne anéantir ses espoirs de titre et offrir la couronne à Pecco Bagnaia sur une victoire.
2024 : #TheRematch : Martín contre Bagnaia
La lutte pour le titre se dirige maintenant vers le sud pour notre retour sur le circuit international Petronas de Sepang, qui marque le début du dernier chapitre de la saison. Jorge Martín compte 17 petites longueurs d'avance, ce qui veut dire qu'absolument tout est encore possible. Impossible de connaître le dénouement de ce Championnat du Monde à moins d'être avec nous pour le GP de Malaisie !