Miller et l’importance du cadre chez Ducati

Luigi Dall’Igna nous explique cette philosophie de conserver le même environnement pour permettre à un pilote de s’épanouir en rouge.

2021 s’annonce comme une année charnière pour Jack Miller (Ducati Lenovo Team), érigé au rang de pilote usine ; succédant ainsi à d’autres légendaires Australiens tels que Troy Bayliss ou Casey Stoner qui avaient fait briller cette équipe.

Si cette promotion aurait de quoi intimider, il n’empêche que du haut de ses 26 ans, le natif de Townsville dispose déjà d’une riche expérience, y compris dans les rangs de Ducati. En effet, voici trois ans qu’il officie pour la marque italienne, avec un total de six saisons disputées en MotoGP™. À ce stade, son compteur affiche d’ailleurs 99 départs, 10 podiums et beaucoup pensent que l’Australien peut encore mieux faire… Et si désormais tout de rouge vêtu, il pouvait se lancer à la conquête du titre ?

C’est en tout cas son objectif et en soi, Jack Miller conservera une bonne partie de l’équipe, qui l’accompagnait chez Pramac Racing, comme le souligne Luigi Dall’Igna dans la foulée de la présentation. Alors pourquoi ne pas se mettre à rêver ?

« Je pense que nous avons une philosophie différente comparé à d’autres constructeurs. J’aimerais que les pilotes restent entourés des mêmes personnes tout au long de leur carrière chez Ducati. Comme nous l’avons fait cette année avec Jack et Pecco, quand un pilote change d’équipe, son chef mécanicien et son ingénieur électronique le suivent, insiste le General Manager de chez Ducati Corse. Je pense que c’est la bonne démarche, raison pour laquelle nous allons continuer de l’appliquer. »

Conserver le même environnement : un avis que partage entièrement Jack Miller, qui poursuivra donc sa collaboration avec Christian Pupulin… Mais le n°43 note tout de même quelques changements...

« Nous sommes le 9 février et je suis déjà rentré en Europe. Habituellement, je serais encore à la maison, dit-il en rigolant. En dehors de ça, je pense que davantage de choses me seront confiées et puis les effectifs seront sans doute plus conséquents, comme ce garage reste le centre de toutes les attentions. L’approche devrait également être un peu différente. Après, en ayant été chez Pramac Racing, nous avons déjà des liens très forts. Je les connais presque tous et réciproquement ils me connaissent : on se faisait régulièrement des blagues, on mettait de la musique pour les embêter. En fin de compte, je passe juste dans le garage d’à côté. »

« C’est sympa de pouvoir conserver ce même cadre, reprend-t-il. Au fil des années vous construisez forcément une relation et je pense que cette méthode est la bonne car elle permet de garder le pilote motivé, tout comme ses troupes. Chacun veut revêtir ces couleurs, je suis donc ravi qu’ils viennent avec moi. Et de la même façon, ça montre la voie aux jeunes pilotes qui nous rejoignent. »

Jack Miller était justement à leur place trois ans plus tôt et ce dernier mesure pleinement le chemin parcouru depuis…

« Ils m’ont aidé à grandir, explique-t-il. Ça n’est jamais facile d’avoir un contrat renouvelé que pour un an. Mais d’une certaine façon, ça vous pousse à démontrer ce dont vous êtes capables, dans mon cas à murir. Sans compter que je ne suis plus un enfant ! Et chez Ducati, si vous parvenez à vous affirmer, ils vous confient plus d’évolutions. Je pense qu’ils sont d’un très grand soutien. »

Toujours est-il qu’avec les départs d’Andrea Dovizioso et Danilo Petrucci, Jack Miller se retrouve désormais à endosser le statut de référant chez Ducati ; un nouveau rôle qu’il prendra nul doute très à cœur !

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