Marc Márquez (Ducati Lenovo Team) dispose désormais de 32 longueurs d'avance au Championnat du Monde grâce à sa quatrième victoire de la saison devant Alex Márquez (BK8 Gresini Racing MotoGP™) et Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team). Voici les principales déclarations de ce Grand Prix GoPro d'Aragon spectaculaire !
« On a perdu des points mais on a gagné en confiance »
Après deux Grand Prix pour le moins décevants, Pecco Bagnaia semble avoir retrouvé de la performance dimanche en Aragon. Quelques modifications de dernière minute apportées à ses réglages ont fait toute la différence et ont permis à l'Italien d'aborder sa troisième place avec bien plus d'optimisme qu'il ne l'aurait fait en temps normal.
Francesco Bagnaia : « Je suis plus heureux de cette troisième place que des autres résultats qu'on a obtenus par le passé ».
« On a simplement changé le disque de la moto, c'est quelque chose qu'on n'avait jamais fait auparavant. On n'y avait pas pensé car normalement c'est toujours la même chose. Ça a fait toute la différence ; ça m'a permis de freiner moins et de réduire davantage la vitesse ».
« Le Mugello est un circuit où j'ai toujours été très compétitif. J'ai hâte d'y être et j'espère au moins me battre pour la victoire. Pas comme ce week-end, où j'ai terminé sur le podium mais où je n'ai jamais eu l'opportunité de gagner. J'aimerais au moins avoir une chance ».
« On a perdu des points mais on a gagné en confiance. Honnêtement, après hier et les deux derniers GP, il était important de repartir avec un résultat comme celui d'aujourd'hui. C'était également important pour l'équipe. Je suis très heureux de ce podium. Il est vrai que la dernière fois que j'ai terminé troisième, c'était à Jerez et j'étais déçu. J'étais en colère. Les choses peuvent changer rapidement. Je dois me contenter de cette journée et essayer de continuer à travailler ».
« J'ai commencé à penser à cette erreur »
Marc Márquez a livré une véritable démonstration lors de ce GP d'Aragon. Largement au-dessus du lot, l'Espagnol a dominé toutes les séances et mené chaque tour du Grand Prix. Alors que de l'extérieur, tout semblait se dérouler sans encombre pour le n°93 dimanche, il a lui-même admis avoir commencé à émettre des doutes lorsque ses erreurs passées lui sont revenues à l'esprit.
Marc Márquez : « Si on veut se battre pour le Championnat, on ne peut pas se permettre un week-end où on répète les erreurs qu'on a commises à Austin. Les autres, d'accord, mais Austin était une grossière erreur et aujourd'hui, j'étais très concentré. À six ou sept tours de l'arrivée, j'ai commencé à penser à cette erreur. Je me suis demandé comment gérer la situation mais ensuite j'ai regardé le temps au tour et je roulais en petit 47 sans être pleinement concentré. J'ai alors décidé d'augmenter le rythme pour me remettre dedans ».
Ce fut une fois encore un moment particulier pour la famille Márquez puisque Marc et Alex sont montés sur le podium de ce circuit situé à seulement deux heures de là où ils ont grandi.
Marc Márquez : « J'ai juste profité du dernier tour et de la ligne d'arrivée avec Alex. À Jerez, j'étais plus triste que d'habitude parce qu'il avait gagné et que je n'étais pas là sur le podium pour fêter ça avec lui. Mais aujourd'hui, on a pu célébrer ça ensemble sur le podium ».
Alex Márquez : « J'ai déjà dit à Jerez que pour moi, c'était un dimanche très spécial, mais Marc me manquait sur le podium pour fêter cela ensemble. Aujourd'hui, on a pu célébrer devant toute la famille et les fans présents dans le virage 13. C'était super sympa. Je suis heureux pour lui parce qu'il a remporté la victoire, mais c'est notre rival ».
« C'était une belle bataille »
L'un des moments forts du Grand Prix d'Aragon est incontestablement la bataille dans les derniers tours entre Franco Morbidelli (Pertamina Enduro VR46 Racing Team) et Fermín Aldeguer (BK8 Gresini Racing) pour la cinquième place. Au bout du compte, l'Italien a pris le dessus sur le rookie dans un duel que les deux hommes ont apprécié !
Franco Morbidelli : « Je n'avais pas les sensations que j'attendais et j'ai failli chuter à trois reprises, dont deux fois de manière spectaculaire, dans les virages 9 et 10. Je suis donc très heureux d'avoir pu ramener la moto à l'arrivée, d'autant plus dans le top 5 car à la fin j'étais en bataille pour la cinquième place avec Fermin. C'était un très beau duel. Il avait beaucoup de potentiel à la fin et je suis content d'avoir pu prendre le dessus sur lui, mais il était vraiment fort. Ça ressemblait à la bataille avec Marc à Silverstone mais avec un dénouement différent. Je n'avais pas réussi à battre Marc. Aujourd'hui, j'ai réussi à terminer devant Fermin mais il était vraiment fort ».
Fermín Aldeguer : « C'était une bataille amusante. Au final, je pense que c'était une bonne course. Je ne suis pas satisfait à 100%, car si j'avais remporté la bataille et terminé cinquième, je serais peut-être plus heureux. Mais bon, on n'a pas pris le meilleur départ, j'ai patiné. Je n'ai pas perdu beaucoup de places, mais je n'en ai pas gagné non plus ».
« Lors du premier duel avec Morbidelli, après le deuxième tour, il m'a touché et j'ai tiré tout droit. J'ai perdu beaucoup de temps et je n'étais pas très à l'aise pour revenir. Quand j'ai rattrapé Morbidelli, mon pneu avant était un peu abîmé à cause du graining. La température avait aussi beaucoup augmenté. J'ai alors essayé de me battre du mieux que je pouvais. Morbidelli est difficile à battre, il a beaucoup d'expérience et il a gagné, mais bon, je suis un rookie ».
« On a acquis beaucoup d'expérience dans cette bataille et avec une sixième position, on peut être très heureux parce qu'il y a huit courses, j'aurais signé pour ce type de résultat ! »
« Je n'ai jamais été satisfait d'une septième place »
Pour la première fois de sa carrière chez Honda, Joan Mir (Honda HRC Castrol) s'offre un deuxième top 10 d'affilée. Le pilote HRC est sorti vainqueur d'une belle bataille en milieu de peloton pour se classer septième dimanche en Aragon, récoltant ainsi neuf points qui portent son total à 27 sur la saison, ce qui est déjà mieux que ce qu'il a réalisé lors des deux dernières campagnes.
Joan Mir : « On a enfin pu terminer une course avec un résultat plus ou moins bon. Je n'ai jamais été satisfait d'une septième place au cours de ma carrière mais aujourd'hui oui, je suis heureux, donc vous pouvez imaginer la situation dans laquelle on se trouve. On traverse une période très difficile et on peut enfin se battre avec ces gars-là. Il faut s'en réjouir ».
« On n'a pas les moyens de faire mieux, on n'a pas d'autres options. Je vais donc me coucher très calme, sachant que j'ai tout donné. On doit continuer à se donner à fond, on est bien plus proches que l'année dernière, mais ce n'est pas suffisant ».
« On donne tout. Je pense qu'on fait du bon travail et qu'on est en train de revenir, mais on manque encore d'accélération, de vitesse de pointe et d'adhérence. Ce sont des points qu'on doit améliorer ».