Depuis ce GP de France 1982, boycotté par une grande partie des équipes, il ne s’était pas passé une seule course sans que Honda rate les points… Mais dimanche, sur ce tracé du Sachsenring où ils demeuraient pourtant invaincus depuis 11 ans, le constructeur japonais allait connaître un véritable calvaire, en l’absence de sa star Marc Márquez (Repsol Honda Team), vainqueur des huit dernières éditions.
Tout d’abord, Takaaki Nakagami (LCR Honda Idemitsu), qui se remettait tout juste d’un gros accrochage survenu à Montmeló, se faisait piéger dans la courbe 8. Une chute qu’il avait d’ailleurs du mal à expliquer : « Avant le départ, j’étais en confiance, car on avait été assez réguliers jusque-là. Hélas, dès le premier tour, je n’avais aucune adhérence sur le côté gauche, surtout à l’arrière. Je n’arrivais pas à ralentir la moto, à la faire tourner. Et puis sept boucles plus tard, je perdais l’avant sans que je sache vraiment pourquoi, révélait-il. Oui je suis très déçu. Heureusement que mon épaule droite n’a pas été touchée. »
Taka is out ????
— MotoGP™???? (@MotoGP) June 19, 2022
Nakagami has a very fast crash in sector 3 but is up on his feet ????#GermanGP ???????? pic.twitter.com/TMzAJeL8eu
Le HRC n’était hélas pas au bout de ses peines, puisqu’au même moment, son coéquipier Alex Márquez (LCR Honda Castrol) regagnait la pitlane. « J’ai eu un souci avec le rear device, qui restait en permanence enclenché. Je ne pouvais pas avoir une position normale sur la moto. Dès le premier virage, ça m’était impossible de lutter. J’ai essayé de le régler manuellement, mais ça ne marchait pas ; raison pour laquelle j’ai dû me retirer, confiait-il. C’est dommage car on avait eu un bon rythme tout au long du week-end, on avait fourni énormément d’efforts. Malheureusement ce sont des choses qui peuvent arriver et cette fois, c’est tombé sur nous. Nous devons y remédier pour le futur. »
Pol Espargaró (Repsol Honda Team) abandonnait pour sa part à huit tours du but, non pas à cause d’un souci technique, mais de cette douleur éprouvée aux côtes, conséquence de son highside du vendredi. « Habituellement, vous avez besoin d’un certain temps pour récupérer d’une telle blessure. Forcer encore plus dessus n’aide pas à améliorer les choses. Vous avez beau faire des injections, ça devient de plus en plus enflé, qui plus est avec la chaleur. Je ne pouvais pas respirer normalement, » se lamentait-il.
VIDÉO - LEURS RÉACTIONS SUITE AU GP D'ALLEMAGNE
Stefan Bradl était du coup leur seul représentant à rallier l’arrivée, non sans mal… « J’ai énormément souffert de la chaleur, reconnaît l’Allemand, classé 16e à plus de 52 secondes du vainqueur. En seulement quelques tours, j’avais perdu le contact avec les autres pilotes. En fait, il y avait de l’air chaud qui se dégageait au niveau de ma botte droite. J’ai juste fait en sorte de finir la course, mais franchement à un moment donné, j’étais à deux doigts de jeter l’éponge. »
Bref pas l’épreuve espérée pour Honda. Reste à espérer que la prochaine, prévue dans une petite semaine à Assen, leur réussisse davantage. La marque japonaise attend d’autre part avec grande impatience le retour de son octuple Champion du Monde, dont la date reste encore inconnue, pour l’aider à se sortir de cette mauvaise passe.