Cette année encore, le Michelin® Grand Prix de France nous promet du grand spectacle avec une course au titre aussi passionnante qu'indécise. Pour ceux qui s'imaginent vivre un week-end plus tranquille après un GP d'Espagne mouvementé, c'est raté. En effet, Le Mans a montré à maintes reprises à quel point les courses MotoGP™ y sont imprévisibles et sensationnelles. Retour sur certains des GP de France les plus fous qu'on ait vécus, notamment grâce à la météo.

2003 : Gibernau l'emporte sur Rossi

La météo est toujours un sujet au Mans comme on a pu le voir il y a 22 ans. À mi-parcours, un drapeau rouge est agité en raison de la pluie, ce qui signifie que les pilotes vont repartir pour 13 tours. Dans les derniers instants du GP, on assiste à un duel pour la victoire entre Valentino Rossi et Sete Gibernau mené par le « Docteur » dans le dernier tour mais au virage 7, Sete Gibernau passe à l'attaque. Le n°46 riposte dans la 11e courbe mais élargit, ce qui permet à son adversaire de repasser. L'Italien tentera une dernière offensive au virage 13 mais s'inclinera finalement derrière Sete Gibernau, qui remporte ce jour-là la troisième victoire de sa carrière.

2007 : Vermeulen danse sous la pluie

Une nouvelle course folle marquée par la pluie mais cette fois, fini le temps des drapeaux rouges et place au flag-to-flag. En début de GP, les Français Sylvain Guintoli et Randy de Puniet sont aux commandes, pour le plus grand plaisir des fans tricolores. Les deux hommes se font finalement surprendre par les conditions météorologiques et chutent, ce qui incite un bon nombre de pilotes à entrer dans la pitlane pour changer de moto. Malgré une pluie battante, Chris Vermeulen est particulièrement à l'aise et se fraye un chemin jusqu'à la tête de la course qu'il ne lâchera plus. Il remporte la seule victoire de sa carrière devant Marco Melandri et Casey Stoner.

2009 : Lorenzo marque son territoire

Ce GP de France 2009 chaotique est un autre flag-to-flag mais cette fois-ci dans l'autre sens. La course démarre en pneus pluie mais après quelques tours, la piste sèche et les slicks prennent l'avantage. Valentino Rossi est le premier à tenter le coup mais l'Italien en paie le prix avec une chute au virage 7. Il repasse dans la pitlane, retrouve sa moto d'origine désormais équipée de pneus slicks avant de recevoir un ride through pour excès de vitesse dans la voie des stands. En tête, Jorge Lorenzo gère parfaitement et rentre changer de machine au 12e tour. Il s'impose finalement avec 17 secondes d'avance sur un Marco Melandri héroïque sur la Hayate, Dani Pedrosa complète le podium.

2017 : Viñales face à Rossi dans le dernier tour

Une fois n'est pas coutume, la pluie ne vient pas perturber ce Grand Prix de France 2017. Valentino Rossi est une fois de plus dans le coup mais cette fois encore, la chance n'est pas du côté du « Docteur ». En tête dans le dernier tour devant son coéquipier Maverick Viñales (Red Bull KTM Tech3), l'Italien commet une erreur au virage 8 qui le fait rétrograder d'une place. Dans un dernier espoir, le n°46 tente tout au virage 11 et chute, offrant la victoire à Maverick Viñales. Le héros local Johann Zarco (LCR Honda) est deuxième devant Dani Pedrosa, qui complète le podium.

2021 : Miller remporte un flag-to-flag d'anthologie

Le début du GP de France 2021 se déroule sur une piste sèche mais tout change lorsque la pluie s'invite au cinquième tour. En tête depuis le départ, Jack Miller (Prima Pramac Yamaha MotoGP™) sort large au virage 11 mais parvient à rester sur ses roues. Tout le monde rentre au box et c'est Marc Márquez (Ducati Lenovo Team) qui prend la tête avant de chuter à la fin de la huitième boucle, ce qui met fin à ses espoirs de première victoire depuis sa blessure. Jack Miller hérite donc de la deuxième place derrière le chouchou national, Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP™), mais l'Australien est sanctionné d'un double Long Lap pour excès de vitesse dans la pitlane. Malgré cela, il prend l'avantage sur le Français au 12e tour et se détache pour remporter sa deuxième victoire. Derrière, le public du Mans aura tout de même de quoi fêter la deuxième place de Johann Zarco, suivi par Fabio Quartararo, qui prend à ce moment-là les commandes du Championnat.