Quatre Champions sur quatre motos différentes en quatre ans

Márquez sur sa RCV, Mir sur sa GSX-RR, Quartararo sur sa M1 et Pecco sur sa Desmosedici : depuis 2019, le titre n’a cessé de changer de main

Cette année, Ducati a très largement dominé les débats : Titre du meilleur rookie, du meilleur team et pilote indépendants, mais aussi celui du meilleur constructeur, de la meilleure équipe, sans oublier cette couronne qui se refusait à eux depuis 15 ans en individuel avec Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team) … Bref presque rien ne leur aura échappé.

En MotoGP™, vous ne pouvez toutefois pas vous permettre de vous reposer sur vos lauriers, car le vent a vite fait de tourner. D’ailleurs ces quatre dernières années, le graal aura à chaque fois changé de mains… et de motos !

2019 : L’année Márquez et Honda

Remontons tout d’abord à 2019, avec ce carton plein réalisé par Marc Márquez (Repsol Honda Team). Cette glissade survenue à Austin, alors qu’il menait la course, aura finalement été son seul faux-pas. Auteur de 12 podiums dont 12 victoires en 19 rendez-vous, il possédait ainsi une première balle de match dès la Thaïlande. Et une deuxième place lui aurait suffi à être sacré, dans la mesure où son adversaire Andrea Dovizioso ne figurait qu’au quatrième rang. Mais vous connaissez Marc Márquez : la tentation était beaucoup trop grande de célébrer ce huitième titre en s’imposant. Alors dans le dernier tour, il venait à bout du rookie Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP™). À quatre manches de la fin, les dés étaient ainsi jetés.

VIDÉO - DERNIER TOUR : MÁRQUEZ 2 - 0 QUARTARARO

VIDÉO – RÉSUMÉ : CARTON PLEIN POUR MÁRQUEZ À BURIRAM

VIDÉO - IMAGES INÉDITES DES CÉLÉBRATIONS À BURIRAM - PARTIE 1

VIDÉO - IMAGES INÉDITES DES CÉLÉBRATIONS À BURIRAM - PARTIE 2

Marc Marquez, Repsol Honda Team, PTT Thailand Grand Prix

2020 : L’année Mir et Suzuki

Marc Márquez espérait poursuivre sur sa lancée et beaucoup le voyait déjà égaler Valentino Rossi, au vu de cette domination qu’il avait exercée durant la campagne 2019. Le Catalan n’avait hélas pas prévu qu’une pandémie allait s’inviter, avec pour conséquence un calendrier décalé et ultra-condensé. Aucune erreur n’était donc permise, le n°93 le savait pertinemment. Pourtant il fut le premier à se faire piéger : une chute, qui se produisait à quatre boucles du but, dans sa folle remontée. Il s’apprêtait alors à croquer Maverick Viñales. Au lieu de ça, le fer de lance Honda se fracturait l’humérus droit ; de quoi l’écarter des Grands Prix pour le reste de l’année.

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Fabio Quartararo, très brièvement délogé du leadership par Andrea Dovizioso, s’engouffrait du coup dans la brèche. Cela dit, le Niçois ne se montrait pas aussi régulier contrairement à un certain Joan Mir (Team Suzuki Ecstar). Si bien qu’après Aragón, le Majorquin prenait l’ascendant. Et après ce double Top 3 obtenu au MotorLand, le natif de Palma s’offrait sur la piste de Valence ce succès tant attendu, son unique à ce jour en MotoGP™. Une semaine plus tard, l’heure de la consécration arrivait. À vrai dire, le représentant du team Suzuki Ecstar n’aura pas eu à forcer, comme en atteste cette septième position. Le moment d’autant plus historique que la marque d’Hamamatsu n’avait plus signé un tel exploit en catégorie reine depuis Kenny Roberts, c’était en 2000 !

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Joan Mir, Team Suzuki Ecstar, Gran Premio Motul de la Comunitat Valenciana

2021 : L’année Quartararo et Yamaha

L’année suivante, toutes les planètes seront enfin alignées pour Fabio Quartararo. Ce dernier émergeait progressivement comme l’homme fort de ce Championnat. Ses cinq triomphes et cinq autres podiums lui faisait par conséquent aborder le GP d’Émilie-Romagne avec une première balle de match. Néanmoins le Français partait seulement de la cinquième ligne. Autrement dit, ses chances étaient plutôt minces. C’était sans compter sur une erreur du seul homme qui pouvait encore lui faire barrage en la personne de Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team) au 23e passage. Le Turinois tentait à ce moment-là de prendre ses distances vis-à-vis de Marc Márquez (Repsol Honda Team). Classé quatrième de l’épreuve, Fabio Quartararo accédait de fait au trône.

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Fabio Quartararo, Monster Energy Yamaha MotoGP, Gran Premio Nolan del Made in Italy e dell'Emilia-Romagna

2022 : L’année Bagnaia et Ducati

Et le tricolore était bien parti pour le conserver. 34 longueurs le séparaient en effet d’Aleix Espargaró (Aprilia Racing) à mi-parcours… 91 carrément à l’égard de Francesco Bagnaia. Cependant, l’Italien réussira à tirer les leçons de ses écarts et porté par toute son équipe, il parviendra à récupérer l’intégralité de son retard, à coup de victoires (7) et de podiums (10 au total). Fabio Quartararo connaissait en revanche quelques déboires. En perte de vitesse, ‘El Diablo’ était même contraint de céder les rênes à son rival en Australie… La faute à ce crash : la goutte de trop ! Dans un ultime effort, il allait bien parvenir à repousser l’échéance. Mais il lui fut impossible de combler ce handicap des 23 unités lors de la grande finale ; d’où ce couronnement de Pecco. Imaginez-vous : la dernière fois qu’un transalpin avait été sacré au guidon d’une machine italienne, c’était en 1972 avec Giacomo Agostini et sa MV Agusta. Parce qu’à la différence, Valentino Rossi évoluait en 2009 sur un prototype japonais.

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Francesco Bagnaia, Ducati Lenovo Team, Gran Premio Motul de la Comunitat Valenciana

Et 2023 ?

Alors que nous réserve 2023 ? Assistera-t-on à de nouvelles surprises avec des marques comme Aprilia ou KTM, prêtes à franchir le dernier pas ? La firme de Noale a pour rappel décroché son premier succès sous l’ère MotoGP™ cette saison à Termas : l’œuvre d’Aleix Espargaró, qui terminera tout compte fait quatrième de ce Championnat. À cela s’ajouteront huit apparitions parmi les trois premiers, auquel participera Maverick Viñales (Aprilia Racing), encore novice avec la RS-GP. Ces prestations auront même convaincu le team RNF de s’associer à eux à partir de 2023. Et qui dit quatre motos, dit encore plus de données pour progresser plus rapidement, comme le soulignait Paolo Bonora !

Malgré deux triomphes à mettre au compte de Miguel Oliveira (Red Bull KTM Factory Racing) en Indonésie et Buriram, KTM aura pour sa part eu un peu plus de mal. Néanmoins, on connaît leur détermination et leur capacité à rebondir. Bref autant de raisons d’être des nôtres en 2023 !

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