Alors que les pilotes du MotoGP™ s’accordent actuellement quelques vacances bien méritées, l’heure est au premier bilan. Après huit courses disputées sur 20, quels sont ceux qui sont montés en puissance, quels sont ceux qui au contraire ont progressivement marqué le pas ? Petite analyse !
Bagnaia et Bezzecchi, les plus constants
On attendait Francesco Bagnaia (Ducati Lenovo Team) présent aux avant-postes et le Champion du Monde aura globalement tenu son rang… malgré de petites erreurs commises en tout début de saison. Il eut tout d’abord cette chute survenue à Termas sous le mouillé, qui lui faisait perdre les rênes du classement général. La deuxième place semblait pourtant assurée ! À Austin, Pecco se faisait ensuite piéger seul aux commandes de course le dimanche. Et on se souviendra aussi de cet accrochage avec Maverick Viñales (Aprilia Racing) au Mans. Les deux hommes étaient alors à la lutte pour la troisième position. Résultat : le Turinois, redevenu leader à l’issue de Jerez, n’affichait qu’une petite longueur d’avance sur son rival Marco Bezzecchi (Mooney VR46 Racing Team). Mais depuis, le fer de lance Ducati ne sera plus descendu du podium ; de quoi porter son avantage à 35 points !
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Marco Bezzecchi ne l’aura néanmoins pas démérité, en oscillant en permanence dans le trio de tête. À ce jour, le n°72 compte un total de sept Tops 3, dont deux succès inscrits lors des courses principales en Argentine et dans la Sarthe.
La montée en puissance de KTM… et de Martín !
Cela dit, un nouvel invité s’est au fur et à mesure joint à cette lutte. Son nom : Jorge Martín (Prima Pramac Racing). La régularité lui avait fait quelque peu défaut au départ, avec notamment ces abandons de Portimão et d’Austin, qui pesaient lourd dans la balance. Mais le Madrilène aura bien su rectifier le tir à compter du Mans, en s’adjugeant trois victoires et allant figurant à trois autres reprises parmi les trois premiers. Le pilote du team Prima Pramac Racing effectuait ainsi un bond dans la hiérarchie avec neuf positions de gagnées en l’espace de seulement quelques semaines ! Pour une unité, le voici même dauphin de Francesco Bagnaia à présent.
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KTM aura aussi grandement progressé, en comparaison avec les tests hivernaux et tout particulièrement Brad Binder (Red Bull KTM Factory Racing). Le déclic se sera plus exactement produit à Jerez… même si, sur le papier, le Sud-Africain avait déjà remporté la Tissot Sprint en Argentine. Ce week-end-là, le natif de Potchefstroom manquait de signer un doublé, tandis que son coéquipier Jack Miller (Red Bull KTM Factory Racing) terminait troisième par deux fois. Brad Binder se distinguait de nouveau au Mans samedi, puis lâchait légèrement du lest ; ce qui ne l’empêche pas de figurer très régulièrement en embuscade. Quatrième du général et redoutable à chaque extinction des feux, il reste d’ailleurs une menace. Jack Miller est quant à lui un peu plus loin derrière.
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Aprilia s’efface
D’autres pilotes semblent en revanche avoir perdu le fil, pour divers motifs, à commencer par Maverick Viñales. Les Aprilia avaient pourtant fait forte impression durant l’intersaison face aux Ducati… Et le Catalan se classait troisième le dimanche en Algarve ! Oui mais voilà, les ennuis se sont multipliés : en plus de ces soucis techniques connus à Jerez et au Sachsenring, ce dernier se faisait en effet piéger à trois reprises. Le pilote ibérique se retrouve du coup relégué en 12e position.
Aleix Espargaró (Aprilia Racing), actuellement huitième, ne parvenait pour sa part pas à réellement s’affirmer, comme en atteste cet unique podium décroché à Assen, qui plus est sur tapis vert, suite à la pénalité attribuée à Brad Binder.
Pour Fabio Quartararo, on se doutait que ça allait être compliqué, au vu de la façon dont s’était achevée la campagne 2022… mais peut-être pas à ce point. Preuve en est, le Niçois n’est que neuvième, avec deux Tops 3 à son actif. Et les Tissot Sprint ne sont clairement pas son fort. Il n’y aura marqué que huit points !
Si on n’observe donc pas spécialement d’avancée pour El Diablo, certains auront carrément sombré. C’est le cas de Honda. La firme japonaise connaissait une petite accalmie à Austin, avec ce triomphe d’Alex Rins (LCR Honda Castrol), soudainement propulsé à la troisième place. Sauf qu’il aura du mal à répéter cette prestation. En prime, il se blessait au Mugello ; son nom venant s’ajouter à la liste des convalescents au même titre que Joan Mir (Repsol Honda Team) et que Marc Márquez (Repsol Honda Team), qui aura au total raté huit épreuves.
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Alors seront-ils en mesure de se rattraper sur la deuxième moitié de saison ? Ou Ducati et KTM continueront de régner sur le MotoGP™ ? Nous le saurons bientôt.